Jocelyn Guillot : « Il fallait que je me montre »

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Crédit photo Nicolas MABYLE / DirectVelo

Après le Tour du Gévaudan, difficile pour Jocelyn Guillot de se réjouir pleinement de sa performance. Il est reparti de Lozère avec une 11e place qui ne reflète pas sa forme du jour (voir classement). Même si le résultat ne suit pas, le sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, victime d’un problème mécanique dans la première ascension, est en revanche sorti du lot dans la Montée Jalabert, la principale difficulté du jour.

Et pour cause, il a attaqué au moment où de nombreux coureurs étaient en difficulté et n’arrivaient plus à suivre le rythme. “Ce n’était pas prévu. J’ai réussi à me placer devant juste avant la bosse. Je ne me sentais pas trop mal donc j’ai essayé. On s’est retrouvés à trois au sommet (avec Antoine Huby et Adrien Maire, NDLR). On savait qu’il restait une bonne quinzaine de kilomètres, avec vent de face, pour rejoindre l’arrivée. À trois avec ce vent, c’était très dur. Ça a fait l’écrémage mais pas assez visiblement”. Le coureur de 22 ans se voit vite obligé d’avouer la supériorité tactique de l’équipe du SCO Dijon. “Les mecs de Dijon ont bien joué le coup, ils ont tiré les bonnes cartes”. C’est donc un bilan mitigé pour Jocelyn Guillot. “Les sensations étaient bonnes mais c’est dommage de finir 11e, de ne pas avoir de résultat au final. Le classement des grimpeurs, c’est bien mais on ne venait pas pour ça”.

« ÇA MANQUAIT »

Une fois passé le léger goût amer de cette 11e place, celui qui avait terminé 44e à Annemasse-Bellegarde et avait abandonné au Prix du Saugeais se réjouit tout de même de son état de forme actuel. “Je n’ai quasiment pas couru avant ça. Je ne savais pas trop où j’en étais. En plus, depuis le début de saison, beaucoup de courses finissent au sprint donc c’est dur de faire des places quand on est grimpeur. Il fallait que je me montre et j’ai pu le faire. Au moins, je vois que ça revient donc je suis assez satisfait”.

Avoir les jambes c’est bien mais si le mental suit, c’est encore mieux. "Ça me met en confiance de voir que je peux jouer devant et m’isoler. Ça manquait depuis le début de saison parce que je n’ai pas trop de résultats. Ce qui est un peu frustrant parce que je me sens bien. Ça ne devrait pas tarder à arriver”. De beaux rendez-vous escarpés attendent le coureur de Montagnole (Savoie). “La dernière étape de l’Alpes Isère Tour se dispute en Chartreuse, juste à côté de chez moi. C’est motivant, assure-t-il. Ensuite, je vais avoir mes épreuves de BTS donc ça sera un peu compliqué de courir mi-juin mais j’espère faire un bon été. J’ai vraiment coché le Tour Savoie Mont-Blanc”.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Jocelyn GUILLOT