Tristan Delacroix n’a pas eu le temps de cogiter. De retour à la compétition le week-end dernier, le coureur du Team Sprinter Nice Métropole s’est échappé le samedi à Issoire avant de prendre la 2e place, dimanche, du Grand Prix des Industries à Belley (voir classement). “C'est pas mal car on n'a appris qu'on pouvait recourir que le lundi précédent, rappelle-t-il à DirectVelo. Comme j’étais tombé malade la semaine d'avant, on avait décidé de couper. Mais comme on a eu le droit de recourir, on a coupé la coupure. J'ai fini rincé à Issoire, et complètement rincé à Belley”.

Dans ce contexte, difficile pour lui d’avoir des regrets à Belley surtout avec un Matthew Teggart au-dessus du lot. “Dans l’échappée, on était quatre de l'équipe et trois du VC Villefranche Beaujolais. J'ai dit aux gars que c'était sûr qu'ils allaient tenter de s'isoler, coup après coup. Il fallait absolument en avoir un avec eux”. Quand Matthew Teggart est passé à l’action, le Varois a immédiatement suivi en compagnie du Stéphanois Siim Kiskonen. “Puis Teggart nous a déposés à deux tours de l'arrivée, dans la bosse. Il a fait ce qu'il voulait faire. Avec Siim, on était tous les deux en rupture. Il n'en a mis qu'une, il a vite pris 10''. On a fait ce qu'on a pu pour ne surtout pas se faire rattraper”.

« UNE ÉQUIPE SÉRIEUSE »

Tristan Delacroix, qui n’avait plus couru depuis le 11 avril, n’a pas mal vécu cette période sans compétition. “J'ai emménagé avec ma copine. Ça m'a permis de m'occuper. On avait des petits travaux à terminer, sourit-il. De toute façon, il fallait faire avec. C'était à nous de nous entraîner correctement pour être là à la reprise. On est quatre dans le Top 10 à Belley. On a montré qu'on était quand même une équipe sérieuse”. Par ailleurs, le coureur de 26 ans ne devrait pas s’ennuyer dans les prochaines semaines. Un programme chargé l’attend avec le Tour de la Manche, un déplacement en Pologne (Tour de Petite Pologne - 3 au 6 juin) puis les Boucles Nationales du Printemps, première manche de la Coupe de France N2. “Ensuite, on espère aller au Championnat de France avec la sélection PACA, au moins avec trois places vu qu'ils ont changé les quotas”.

Depuis le début de saison, le Team Sprinter Nice Métropole enchaîne les déplacements à l’étranger. “Je suis plus près de la fin que du début sur un vélo, alors c'est plaisant de découvrir un calendrier qui est complètement différent de ce qu'on a pu connaître les quatre dernières années au Team Cycliste Azuréen et avant quand j'étais au Vélo Sport Hyérois, apprécie le 9e d’une étape du Tour de Rhodes (2.2), en Grèce. Nous avons par exemple couru contre Bardiani, qui fait le Giro actuellement. C'était très costaud. Nous avons pris des leçons de vélo. Je découvre un vélo qui est complètement différent. C'est super motivant”.