Sven Vanthourenhout : « Un test dans l'inconnu »
La Coupe des Nations Espoirs reprend ses droits ce week-end avec l'Orlen Nations Grand Prix en Pologne. Trois jours plus tard, les coureurs enchaineront avec la Course de la Paix en République Tchèque du 3 au 6 juin. Pour ces deux rendez-vous, le sélectionneur belge a choisi la même équipe (voir la composition). L'occasion pour Sven Vanthourenhout de faire le point avec DirectVelo.
DirectVelo : Tu as opté pour la même équipe pour les deux courses. Est-ce un choix sportif ?
Sven Vanthourenhout : C'est surtout à cause du contexte actuel. Pour des raisons sanitaires et d'organisation, il est plus facile de sélectionner les mêmes coureurs. En temps normal, j'aurais fait deux équipes différentes mais là avec les tests Covid, nous avons jugé qu'il était préférable de prendre les mêmes coureurs.
Il n'y a aucun coureur de Lotto-Soudal Development Team. C'est assez rare pour être souligné.
J'ai parlé avec les directeurs sportifs de Lotto et il y a surtout le problème du Tour d'Italie Espoirs. Certains coureurs espèrent y briller pour décrocher un contrat, à l'image d'Aaron Van der Beken. Arnaud De Lie sera également en Italie. Ramses Debruyne souffre du genou depuis un petit moment. Il a repris l'entrainement il y a deux semaines. La Coupe des Nations arrive trop tôt. Si ça avait lieu deux semaines plus tard, je l'aurais sélectionné. Pour le reste, nous sommes partis sur le groupe avec lequel nous avons réalisé des stages dans les Ardennes et dans les Vosges. Ceci explique pourquoi un coureur en forme comme Jenno Berckmoes n'est pas dans le groupe, mais il pourrait avoir sa chance plus tard dans la saison.
Tu as reconnu le parcours de l'Orlen Nations Grand Prix ce vendredi matin avec tes coureurs. Qu'en penses-tu ?
C'est un tracé rapide et en soi pas vraiment difficile. Je m'attendais à ce que ce soit plus compliqué. D'ailleurs, ça aurait fait mes affaires. J'aurais pu construire une équipe de grimpeurs tandis qu'ici je dois faire un mix. Je ne serai pas surpris si la moyenne dépasse les 46 kilomètres par heure. Il y aura du vent qui peut avoir un rôle à jouer, mais ça pourrait très bien se terminer au sprint les deux jours.
DRIES DE POOTER, LE SPRINTEUR EN POLOGNE
Qui sera dès lors le sprinteur désigné de l'équipe ?
Intrinsèquement, Dries De Pooter est le plus rapide des six coureurs alignés. Nous lui donnerons sa chance. Et pour le lancer, il pourra compter sur son coéquipier de SEG Racing Academy Milan Paulus et sur Robin Orins.
Ton équipe est-elle divisée en deux avec donc le trio Orins-De Pooter-Paulus pour la Pologne et Clynhens-De Jaegher-Lecerf pour la République tchèque ?
Toon (Clynhens), Arhtur (De Jaeger) et William (Lecerf) - notre photo - sont les trois gars qui pourront se distinguer dans les bosses, mais ils pourront compter sur Robin Orins, Dries De Pooter et Milan Paulus durant toute l'épreuve. Ce n'est pas comme si ces trois-là allaient lâcher dès la première bosse. Toon Clynhens nous a impressionnés en stage. Nous espérons qu'il pourra nous montrer la même chose en course.
Hormis William Lecerf, Dries De Pooter et Milan Paulus, pour les trois autres, ce sera la reprise.
C'est pourquoi nous n'y allons pas avec des ambitions démesurées. Nous ferons de notre mieux chaque jour. Le fait que l'Orlen Nations Grand Prix ne soit pas si difficile est une bonne affaire pour ceux qui démarrent leur saison. Ce sera une course rapide et c'est l'idéal pour avoir du rythme de course dans les jambes. C'est surtout une chance incroyable pour eux. Ils sont Espoir 1 et 2 et ont l'occasion de se mesurer à la crème du peloton international, même si c'est un test dans l'inconnu.