Luis-Joe Lührs : « Grâce à Cian, on a moins de pression »

Crédit photo William Cannerella - DirectVelo

Crédit photo William Cannerella - DirectVelo

Il a réalisé l’autre numéro de la Classique des Alpes Juniors. Parti presque malgré lui dans l’échappée matinale, Luis-Joe Lührs a été repris par un seul coureur, son leader Cian Uijtdebroeks. Le Bavarois du Team Auto Eder termine 2e de l’épreuve française derrière son coéquipier belge (voir classement), comme début mai lors du Grand Prix de Bohème Occidentale. Ce spécialiste du contre-la-montre est revenu sur sa journée au micro de DirectVelo.

DirectVelo : Avais-tu prévu de t’échapper dès le début de cette Classique des Alpes ?
Luis-Joe Lührs : Ce n’était pas prévu que je parte si tôt. Une fois que je me suis retrouvé à l'avant, j'ai essayé de garder l'énergie jusqu'au pied du premier col. Dans le Mont Tournier, j'ai trouvé que nous montions trop lentement. En montant à mon propre rythme, j’ai pu sortir du groupe avant le sommet. Je savais qu'il y avait des points pour le Grand Prix de la Montagne à aller chercher. Je suis monté vite mais pas à fond.

« JE M’EN SORS BIEN »

Et tu te retrouves seul jusqu’à la montée du Chat…
Au sommet du Mont Tournier, on m'a dit que j’avais toujours trois minutes d'avance sur le peloton. J'ai alors commencé à penser que ça allait peut-être me sourire. J’ai fait la descente à fond pour obtenir le GPM suivant (la Côte de Saint-Genix, NDLR). Dans ce GPM, on m'a dit que j'avais encore beaucoup d'avance. J'étais vraiment motivé pour bien faire, je pensais que ça pouvait fonctionner.

Finalement, seul Cian t’a repris…
Cian était très fort dans le Mont du Chat. Quand il m'a repris, j'ai essayé de rester dans son sillage mais ça n'a pas trop fonctionné. Je le voyais devant moi, ça me motivait puis il est parti. Je savais que le dernier kilomètre était plutôt plat, ça m'a aussi donné de la motivation pour bien finir la montée. Dans la descente, j’ai crevé de la roue arrière alors que je roulais à 70-80 km/h. Je m’en sors bien… J’ai changé de vélo car je préférais aller jusqu’au pied du GPM en toute sécurité. Le vélo n’était pas à ma taille mais j’ai été capable d’aller jusqu’à l’arrivée en deuxième position. J’étais confiant dans le final, j’avais encore plus d’une minute d’avance sur le 3e.

« NOUS DEVIONS TOUT DONNER POUR LUI »

Est-ce facile pour un coureur d’être le coéquipier de Cian Uijtdebroeks ?
Cian est un coureur vraiment fort. Sur une course avec 3000 mètres de dénivelé comme aujourd’hui (samedi), nous savons que nous avons déjà un très bon coureur dans l'équipe. Grâce à Cian, nous avons un peu moins de pression. Le devancer, c'est très dur comme vous pouvez l'imaginer (sourire). Aujourd'hui, la tactique de l'équipe était claire, nous devions tout donner pour lui. Comme je l'ai dit, ce n'était pas prévu que je sois devant au début. Mais ça n'a pas influencé le plan général. Il était encore capable de combler le trou sur l’échappée. Il a su revenir seul.

Quels sont tes objectifs pour cette saison ?
Nous allons faire maintenant des courses en Allemagne. Peut-être que nous ferons un contre-la-montre dont la date n'est pas encore fixée. Puis, le Championnat d'Allemagne du contre-la-montre aura finalement lieu. Mon but est vraiment d'avoir le titre national au chrono cette année. L'an passé, j'ai fini 2e derrière Marco Brenner pour seulement quelques secondes (13'', NDLR). Ça m'a donné beaucoup de confiance. Je suis assez bon en chrono. Je ne sais pas encore pour le Valromey, on verra lors des prochaines semaines.

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