Le week-end dernier, Séverine Eraud a vécu deux journées particulièrement riches, en faisant la course lors de la Classic Vienne Nouvelle-Aquitaine - première manche de la Coupe de France Femmes - avant d’être reprise à 300 mètres de la ligne d’arrivée (lire ici). Puis en prenant sa revanche le lendemain en dominant toutes ses adversaires lors de la Route de Loire-Atlantique (lire ici). Ces deux courses à l'avant font un grand bien à la rouleuse du Stade Rochelais, qui avait jusque-là connu un début de saison particulièrement pénible. “C’est compliqué. J’ai des soucis de santé… Ce sont comme de grosses allergies. Par moments, j’ai énormément de mal à respirer. Et quand ces crises se produisent, je ne peux même pas continuer la course”, explique-t-elle à DirectVelo.

Depuis le début de la saison, l’ancienne Championne de France Élites du contre-la-montre totalise déjà six abandons sur les huit épreuves UCI auxquelles elle a eu l’occasion de participer. Une situation forcément difficile à vivre. “Il m’était arrivé la même chose une première fois il y a deux ans mais là, c’est beaucoup plus régulier. J’ai été embêtée au Luxembourg, puis encore en Espagne où j’ai dû abandonner plusieurs fois. Ce sont comme de grosses crises d’asthme”.

DES DOUTES QUANT AU CHAMPIONNAT NATIONAL

La native de Châteaubriant (Loire-Atlantique) va devoir continuer de composer avec ces soucis de santé dans les semaines et même les mois à venir. “Je dois attendre cet hiver pour le soigner, ça ne peut pas se faire en plein pendant la période des pollens, si c’est ça”. De fait, et malgré le regain de forme du week-end dernier, l’athlète de 26 ans craint de nouvelles rechutes lors des prochaines courses, à commencer par le Tour de Suisse qui débute ce samedi. “C’est clairement une inquiétude. Je n’ai pas pu faire d’intensités à l’entraînement comme je l’aurais voulu. Les courses du week-end dernier étaient importantes dans l’espoir de recommencer les intensités ensuite car depuis mon retour d’Espagne, je n’ai pas pu bien me préparer…”.

À la suite de ce succès sur ses terres, Séverine Eraud veut positiver. “Je suis contente. Physiquement, j’ai de bonnes jambes, ça fait plaisir. Même s’il faut être honnête et dire que ce n’était que le niveau national, qui est très différent du niveau international, mais ça reste une victoire et un bon week-end”. Place donc désormais au Tour de Suisse, sur deux jours de course autour de la seule ville-étape de Frauenfeld, avant un Championnat de France où elle hésite toujours à doubler chrono et route. “Je n’ai pas pu faire d’intensités et ça risque de ne pas pardonner. Je ne suis pas sûre de faire le contre-la-montre dans ces conditions”.