Avec 31,4 kilomètres de chemins de terre, sans oublier les quatre ascensions de la montée pavée de la Citadelle de Diest, les concurrentes de Dwars door het Hageland ont pu déguster tout au long de cette première édition remportée par Chantal van den Broek-Blaak (voir classement). Même si elles sont couvertes de boue à l'arrivée, elles ont apprécié le concept. ''Même s'il faut aimer le style'', commente d'emblée Lucie Journier (Team Arkéa) à DirectVelo. ''Il n'en faut pas toutes les semaines, mais c'est chouette de varier et d'avoir une course de ce genre au programme'', se réjouit quand même Kelly Van den Steen (Bingoal-Chevalmeire).

La course était divisée en deux parties, avec une grande boucle de 28 kilomètres dans laquelle figuraient deux chemins de terre, un de 5400 mètres et un autre de 3300 mètres. ''Dans ce grand tour, on pouvait rester facilement dans les roues'', analyse la 2e du jour Christine Majerus (SD Worx). Ensuite, le peloton prenait la direction de Diest pour entamer trois circuits locaux de 23,2 kilomètres, avec un chemin de terre de quatre kilomètres et deux montées, dont la bosse pavée d'un kilomètre de la Citadelle de Diest. ''Les deux ascensions font mal'', indique Jesse Van den Bulcke (Lotto-Soudal). Un parcours qui a fait penser à la Classique du Morbihan. "Sauf que les ribins étaient moins roulants, mais pour le reste, c'est le même type de course, avec de la nervosité à l'entrée de chaque secteur'', compare Lucie Jounier. Pour certaines, ce tracé était une source de motivation supplémentaire, à l'image de la Luxembourgeoise Christine Majerus. ''Le cyclo-cross, ça me connait. Je m'épanouis sur ce type de parcours. C'est une course où j'ai plus envie d'y aller que les autres et je sais que je peux mieux me débrouiller que la plupart des concurrentes. Alors, forcément, ça motive".

NE RIEN CHANGER

Les cyclistes interrogées souhaitent garder le même parcours pour les saisons suivantes. ''Je ne changerais rien. Les chemins de terre sont très longs (Le plus court fait 3,3 kilomètres, NDLR). En augmentant le nombre de chemins de terre, on basculerait vers un cross plutôt qu'une course sur route'', avertit Kelly Van den Steen. Rallonger la distance pourrait même diminuer le spectacle. ''Ça changerait la donne. Ça va rendre la course moins intense et intéressante. Le circuit est super dans l'état actuel. Si on met des bornes en plus, on va attendre plus longtemps avant d'attaquer". L'ancienne Championne de Belgique Jesse Van den Bulcke acquiesce : "en augmentant la distance, les 30 premiers kilomètres seront plus tranquilles tandis qu'ici on a roulé à fond du début à la fin".

Jesse Van den Bulcke rappelle un élément important : les conditions climatiques clémentes du jour. ''Il faisait sec aujourd'hui (samedi) et c'est déjà extrême. Imaginons qu'il fasse très chaud, ça veut dire beaucoup de poussière. Et si c'est le déluge, les chemins de terre seraient plus glissants. La météo peut à elle-seule changer toute la nature de cette course". En tout cas, le peloton attend déjà la deuxième édition, qui devrait se dérouler à un niveau supérieur. Les organisateurs vont demander une montée en Classe 1 pour 2022.