Tristan Delacroix vainc l’insolation
C’était le coup d’envoi de la Coupe de France N2. Ce vendredi avait lieu la première étape des Boucles Nationales du Printemps, première opportunité pour les équipes de la division de se tirer la bourre entre elles. Et c’est Tristan Delacroix qui a décroché le premier bouquet distribué dans la compétition (voir classement). "J'avais gagné au Tour Nivernais Morvan, c’était déjà une super course, mais une Coupe de France avec seulement quatre ou cinq chances dans l'année, ça a une saveur particulière. Tous les mecs ont envie d'en claquer une, c’est une belle victoire". Et c’est donc chose faite pour le coureur du Team Sprinter Nice Métropole. Pourtant tout n’a pas été rose durant sa journée en Charente-Maritime.
Comme souvent en Coupe de France, les équipes n’attendent pas pour animer la course. "Ça a attaqué dans tous les sens toute la course. On avait pour consigne de jouer les GPM pour marquer des points pour le classement de la Coupe de France. Je l’ai fait". Puis les problèmes commencent pour le coureur qui fêtera ses 27 ans… ce samedi. "À la mi-course, j'ai pris une insolation au sommet du dernier GPM. J’ai fait 60 bornes à la dernière place du peloton". Autant dire que ses objectifs changent alors. "Dans mon esprit je voulais juste m'accrocher car j’avais en tête l'étape de demain (samedi), qui est plus dure et qui me correspond".
« JE NE SUIS PAS VRAIMENT ROULEUR »
Heureusement pour lui, tout rentre dans l’ordre au fil des kilomètres. "J’ai réussi à me refaire la cerise. C’était un peu mieux et j’ai eu de la réussite. Ça a bagarré sur les 20 derniers kilomètres, c’est sorti à l'entame du circuit, un peu en facteur. On s'est joué la victoire comme ça. On était dix puis un mec a sauté". Avec finalement un avantage de 27 secondes sur leur premier poursuivant sur la ligne (et plus d'une minute sur le paquet), Tristan Delacroix et ses compagnons d’aventure comprennent que la victoire est devant. "J’étais étonnamment plutôt serein. Deux gars sont sortis à deux bornes, on est rentrés à deux avec Guillaume Monmasson. Puis au moment de la jonction tout est rentré. On s'est retrouvé à quatre de front, Yusuke Kadota a lancé, je me suis retrouvé 3e et n’ai eu qu’à sprinter 100 mètres pour gagner".
Après un week-end au Tour de la Manche, puis au Tour de Petite Pologne, la forme était là. "Sur la dernière étape en Pologne, il ne me manque pas grand chose pour jouer dans les dix au général. Je savais que les jambes n’étaient pas trop mauvaises. On a un gros mois de juin qui nous attend". Mais peu à l’aise en contre-la-montre, l’ancien 7e du Tour de la Mirabelle estime que défendre son maillot sera compliqué. "Je ne suis pas très bon en chrono. Si les écarts ne bougent pas demain (samedi), je ne suis pas convaincu d'être le meilleur des neuf. Je vise un bon résultat demain et le chrono, on fera ce qu'on fera. Au Tour de la Manche, j'avais pris 1 minute 30. Je n’ai jamais été très bon. Il n’y a pas de mystère, je ne suis pas vraiment rouleur", plaisante-t-il, avant de retrouver son sérieux pour l’étape de samedi, qui pourrait en revanche lui plaire.