Henri Vandenabeele rêvait de la victoire finale au Tour d'Italie Espoirs. Toutefois, face à la domination de Juan Ayuso, le coureur de Development Team DSM a vite compris qu'il se batterait de nouveau pour une place d'honneur. Au final, le Belge termine 3e de l'épreuve, son deuxième podium consécutif après la 2e place de l'an dernier (voir le classement). "Je retiens surtout ma confirmation à ce niveau", assure-t-il à DirectVelo. Le natif de Deinze devient le premier coureur, depuis la reprise de l'épreuve en 2017, à monter deux fois de suite sur le podium final du Baby Giro.

A la différence de 2020, l'Espoir 3 avait une équipe à son service. "Ce qui me change de l'an dernier. La saison dernière avec Lotto-Soudal, nous avons vite perdu deux éléments alors que théoriquement nous étions trois à envisager un classement général. Nous avons terminé à trois avec le seul Harry Sweeny sur le plat pour m'aider tandis qu'Arne Marit pouvait faire les sprints. En montagne, je me retrouvais souvent seul. Ici, ce n'était pas le cas. Les gars étaient toujours là pour m'entourer durant ces dix jours." 

« IL NOUS FAISAIT MAL AVEC DES DÉMARRAGES TRANCHANTS »

Malgré ce soutien collectif, le 2e de la Ronde de l'Isard n'a rien su faire pour contrer Juan Ayuso. "Il démarrait quand il voulait. Thomas Pidcock était déjà impressionnant la saison dernière, mais là c'est encore au-dessus du fait qu'il ait seulement 18 ans. Dans la montagne, il nous faisait mal avec des démarrages tranchants pour nous lâcher un par un. Il a le profil du pur grimpeur de poche. On va en reparler. Le deuxième du classement, Tobias Halland Johannessen, d'Uno-X n'est pas un manchot non plus. Derrière Ayuso, le niveau était assez homogène et le contre-la-montre a permis de faire plus d'écarts qu'en montagne. D'ailleurs, je suis content de mon chrono. J'ai progressé dans ce domaine, tout comme en altitude. J'ai pris de la caisse". Entre le Tour des Alpes et le Tour d'Italie Espoirs, Henri Vandenabeele a déjà gravi beaucoup de cols cette saison. "Le niveau est plus élevé chez les pros, c'est certain. Toutefois, au Giro, la donne était différente car je roulais pour un résultat. J'ai souffert dans les deux courses".

Prochain rendez-vous ce dimanche avec le Championnat de Belgique à Waregem. "L'équipe me l'a demandé. Je serai en soutien de Tiesj Benoot et d'Ilan Van Wilder. Normalement, je vais rester avec eux, d'autant que nous ne sommes que trois au départ. Si un gros coup part, ce sera peut-être intéressant de suivre. En tout cas, je me réjouis d'y être. Ce n'est pas loin de la maison. Il y aura une belle ambiance", conclut celui qui participera au Tour du Val d'Aoste (16-18 juillet), au Tour de l'Ain (29-31 juillet) et au Tour de l'Avenir (13-22 août).