Léo Bouvier : « Parfois, il ne faut pas trop s’écouter »
Depuis un mois, Léo Bouvier enchaîne les résultats. Le sociétaire du Team Elite Restauration-Louault 89 a intégré le Top 10 à six reprises. “À la reprise début mai (les formations N2 n’ont pas pu courir pendant quelques semaines en avril, NDLR), je ne me sentais pas spécialement bien contrairement au début de saison. Mais j’ai commencé à avoir des résultats. Parfois, il ne faut peut-être pas trop s’écouter“, avoue à DirectVelo le vainqueur d'une étape du Tour du Moselle et des Boucles de l'Austreberthe (Elite Nationale) en 2019.
« SI ON PEUT LA GAGNER, CE SERAIT SUPER »
Il y a une quinzaine de jours sur les Boucles Nationales du Printemps, le Haut-Marnais de 23 ans a été proche de renouer avec la victoire. “Sur la première étape, j’ai fait quinze kilomètres tout seul et je me fais reprendre à deux bornes de l’arrivée. Au général, je finis 2e alors qu’il y avait un chrono. C’est bien pour moi car ce n’est pas mon point fort“. Avec ses points glanés et ceux de Simon Baran (16e) ainsi que de Dillon Corkery (18e), son équipe figure au deuxième rang du classement de la Coupe de France N2 à une longueur du Paris Cycliste Olympique. “C’est notre fil rouge. Si on peut la gagner, ce serait super, on vivrait de bons moments. Mais on ne se met pas la pression, les autres années, l’équipe était vers la 10e place. Ce n’est que du bonus si on arrive à marcher“.
Après trois années en N1 au SCO Dijon-Team Materiel-velo.com, il a fait le choix de rejoindre la formation N2 de l’Yonne. “Je m’entends très bien avec Melvin Rullière (le directeur sportif, NDLR). Le projet est très intéressant. Je ne regrette pas du tout, tout se passe très bien. Il y a des jeunes qui ont envie de progresser et des étrangers qui sont surmotivés, ça permet de découvrir d’autres cultures“. Il est un des cadres au sein de l’effectif. “Je suis un des plus vieux, ça passe vite. J’essaie de transmettre mon expérience aux jeunes pour qu’ils s’améliorent et évitent de faire des erreurs que j’ai commises à leur âge. Je tente aussi de prendre des décisions. Je vais voir Melvin qui est un ancien coureur et qui a du métier pour savoir ce qu’on a à faire“.
AU TOUR DU KOSOVO AVEC L’ÉQUIPE DE LA DÉFENSE
En juillet, Léo Bouvier va avoir trois rendez-vous importants. Tout d’abord, l’habitant de Dijon sera à domicile au Tour de Côte d’Or (Elite Nationale) du 11 au 13 juillet. “On va passer sur des routes que je connais, c’est toujours un avantage et ça fait un petit surplus de motivation“. Puis il se rendra au Tour du Kosovo (2.2) la semaine suivante avec l’équipe de la Défense. “Mathieu Pellegrin et Stevan Kervadec m’ont suggéré l’idée de postuler en début d’année pour pouvoir découvrir d’autres épreuves. On est une trentaine de coureurs et ils en ont choisi six pour cette course. Ce sera une expérience sympa. J’avais déjà fait le Tour de Nouvelle-Calédonie en course exotique. Ça permet de rencontrer de nouvelles personnes et de voir un nouveau pays. C’est toujours enrichissant“.
Il n’oublie pas également le fait que c’est une Classe 2. “C’est toujours bien de marcher sur une course pro. Je n’ai pas pu en faire depuis le début de l’année. Pourtant, c’est là où j’ai le plus de chance de réussir quand ça fait tempo toute la journée et que ça arrive au sprint. Quand ça attaque à tout-va, je suis un peu moins fort même si je n’hésite pas à aller dans des échappées car je sais que j’aurai toujours du mal à être le plus rapide“. Le week-end suivant, il aura une nouvelle opportunité en Classe 2, sur une course d’un jour cette fois-ci et sous les couleurs du Team Elite Restauration-Louault 89, au Grand Prix de la Ville de Pérenchies. “J’ai déjà fait 6e et 12e là-bas. Si je peux encore obtenir une bonne place, ce ne sera pas de refus“.