Sten Van Gucht : « À l’image de ma saison »

Crédit photo Christian Cosserat - DirectVelo

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Le VC Villefranche Beaujolais avait deux bonnes cartes à l’avant. Lucas Avadanian et Sten Van Gucht étaient en effet présents ce vendredi dans l’échappée de la première étape du Tour de Côte d'Or (Elite Nationale), disputée sur une distance de 152,2 kilomètres entre Ahuy et Brazey-en-Plaine. Mais le Belge n’a pas pu manoeuvrer comme il l'espérait dans les derniers kilomètres en raison d’une crevaison lente. Au final, les « Loups » n’ont rien pu faire au sprint face à Mathieu Pellegrin (voir classement). Pour DirectVelo, Sten Van Gucht revient sur cette journée qui lui permet d’être - déjà - bien placé au général.

DirectVelo : L’échappée est allée au bout. Avais-tu imaginé ce scénario ?
Sten Van Gucht : En théorie, sur une course comme ça, on aurait un sprint massif chez les pros. Mais on sait que chez les amateurs ça ne se passe pas ainsi. S’il y a de grosses équipes représentées à l’avant, l’échappée a une vraie chance d’aller au bout. On a tous essayé de prendre cette échappée, chacun notre tour. Certains étaient très actifs au début. Comme je le fais souvent, j’ai attendu la deuxième heure de course pour bouger. J’ai eu de la chance parce que c’est à ce moment-là que ça sort. Lucas Avadanian était sorti seul un peu avant.

« LES AUTRES ATTENDAIENT MON ATTAQUE »

C’était la bonne échappée…
J’ai tout de suite roulé parce que je savais que c’était une échappée qui pouvait aller loin. Pas mal d’équipes étaient représentées. J’ai vu que deux coureurs du SCO Dijon (Mathieu Pellegrin et Mathieu Rigollot) tentaient de rentrer. Nous les avons attendus. J’avais confiance au fait que ça soit la bonne échappée. Ça a duré longtemps avant que ça décroche. C’est dans le dernier tour que certains se sont relevés je pense. On roulait moins vite et on a quand même encore pris de l’avance.

Tu as eu un souci dans le final...
Je ne sais pas exactement quand j’ai crevé mais je l’ai senti avant le dernier passage sur la ligne. Le problème d’une crevaison lente à l’avant c’est que tu ne le sens pas forcément tout de suite parce que tu ne mets pas ton poids dessus. Ça ne change pas vraiment grand-chose au niveau du rendement mais dans les virages, j’avais un peu peur au début. À la fin je n’avais plus rien dans le pneu mais je savais que je devais continuer. À chaque virage, je perdais 5 ou 10 secondes et je rentrais à chaque fois. J’ai eu de la chance parce que les autres attendaient mon attaque dans la bosse. Je me sentais bien et je l’ai peut-être trop montré.

« PAS TRÈS AGRÉABLE »

Mais tu n’as pas pu attaquer...
Je ne pouvais pas attaquer avec ma crevaison. S’ils avaient vraiment fait la bagarre, ça aurait été difficile pour moi. Dans les chicanes à la fin, je savais que ça allait être impossible de bien passer. J’étais vraiment sur la jante, je n’avais plus rien pour les cinq derniers kilomètres. C’est un peu à l’image de ma saison, ce n’est pas la première fois que je crève dans le final d’une course. Ce n’est pas très agréable parce que je me sentais bien. J’avais une réelle chance de gagner ou au moins de tenter un truc et lancer le sprint pour Lucas. Ça l'aurait certainement aidé. Il est fort et c’est peut-être ce qui lui manquait pour gagner.

Te voilà placé au général...
Le général est un objectif bien sûr. Moi, une fois que je me retrouve en échappée sur une course comme celle-là, j’appuie sur les pédales pour faire la différence avec le peloton… Je l’ai souvent dit : je ne pense pas aux étapes, juste au classement général. C’est peut-être pour ça que je ne gagne pas souvent d’étapes d’ailleurs. Aujourd’hui (vendredi), j’ai moins pu faire ça que d’habitude mais le classement général est l’objectif numéro un. Ça reste positif de prendre du temps mais ce n’est pas très cool d’encore crever.

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