Thomas Tachot : « Soit j’étais collé, soit ça marchait »
Passé près d’un succès de marque sur la première étape du Valromey, Thomas Tachot a remis le bleu de chauffe sur le Grand Prix de Cherves, trois jours après en avoir terminé avec l’enfer de l’Ain. "J’ai vécu une dernière étape très difficile au Valromey (il termine 92e, NDLR). Je ne savais pas trop ce que ça allait donner. Mais j’ai bien récupéré, on va se reposer un peu maintenant", souffle-t-il à l’arrive de l’étape en ligne de la manche de Coupe de France Juniors. Après un chrono qui lui a permis de se placer, il a joué dans le groupe d’échappée qui s’est disputé la victoire, pour remonter à la 3e place finale du classement général (voir classements). "C’est un bon week-end. En sortant du Valromey il fallait voir, c’était quitte ou double. Soit j’étais collé soit ça marchait bien. Je fais un bon chrono, pas loin du podium en temps".
Ce dimanche, le comité Auvergne-Rhône-Alpes était en surnombre à l’avant. Avec Mathias Sanlaville, Corentin Lequet et donc Thomas Tachot, les blanc et bleu s’attendaient à meilleur dénouement. "On a bien couru avec l’équipe, c’est dommage qu’il n’y ait pas la victoire au bout. On sait que Mathias (Sanlaville) est très rapide donc on a essayé de l’emmener. Malheureusement, il lui en manque un peu sur la fin". Dans la bagarre pour le général avec Pierre Thierry et Mevlyn Lethier, le sociétaire de Seyssinet-Seyssins n’a pas pu se débarrasser des cailloux dans sa chaussure. "J’ai essayé quelques attaques dans le final. Mais avec Pierre Thierry et Melvyn Lethier, on allait toujours se chercher. J’ai vite compris qu’on ne se départagerait pas. C’est un bon résultat, je suis content du week-end", admet-il.
« IL Y A MOYEN D’AVOIR LES TRÈS BONNES SENSATIONS AU FRANCE »
Avec un joli tir groupé le samedi, le comité Auvergne-Rhône-Alpes préférait néanmoins viser l’étape dimanche matin. "Le général, ça dépendait vu les écarts serrés. Si on avait un mec bien placé dans l’échappée il allait forcément remonter, donc on a couru pour l’étape". Surtout que les jeux de marquage ont bridé d’éventuelles tentatives. "L’entente n’était pas très bonne devant. On prenait toujours des relais pour essayer de faire vivre l’échappée. Puis on se laissait des cassures, en plus de quelques attaques dans le final. Mais quand on a compris que ça ne sortirait pas ou que tout le monde se sautait dessus, on s’est organisé autour de Mathias". Avec un résultat honorifique, pour celui qui avait choisi de couper les trois jours qui séparaient l’épreuve dans la Vienne de l’Ain Bugey Valromey Tour, en dehors de la reconnaissance du chrono du samedi.
À quinze jours du Championnat de France, Thomas Tachot n’a pas eu peur du surrégime en venant à Cherves. "J’étais bien classé au général de la Coupe de France. Je ne savais pas trop quoi faire entre La Trambouze et Cherves. Puis je me suis dit qu’il y aurait un bon niveau ici, que ça ferait un bon bloc avec le Valromey, et que si je récupérais bien, il y avait moyen d’avoir les très bonnes sensations au France". L’échéance tricolore approche et la date est en rouge sur l’agenda. "Vu mon chrono hier (samedi), je pense au Top 5 voire au podium dans un grand jour. La course en ligne est souvent très aléatoire, je pense que je serai un peu marqué. Mais l’objectif est le titre". D'ici-là, le Junior 2 membre d'AG2R Citroën U19 Team pourra aussi ressortir son vélo de chrono. "Je n’ai pas pu trop en faire ces derniers temps avec toutes les courses". Mais surtout, il est temps de souffler, enfin, pour Thomas Tachot.