Quand il est arrivé au SCO Dijon, Jérémie Dérangère et Olivier Grammaire étaient encore là. C’était le 1er octobre 2009 et l’histoire va prendre fin dans quelques semaines. Denis Repérant ne sera plus au SCO Dijon la saison prochaine. Tout est parti de la réorganisation du staff au moment où le club côte-d'orien s’est mis en tête de créer une équipe Continentale à l'horizon 2024-2025. Le Bourguignon, jusqu’à présent manager, devait prendre la main sur la recherche de partenaires et les organisations du SCOD. “Quand je lui ai proposé ce poste satellite, c’était pour moi un rôle qui lui allait à merveille. Et avec une revalorisation salariale, c’était une promotion”, a confié, le président dijonnais, Régis Bouchesèche, au Bien Public.

S’il n’en faisait pas une question financière, Denis Repérant voulait garder la main sur la partie sportive. “J’aurais voulu qu’on trouve un consensus". Mais en fin de semaine dernière, alors qu’il se trouve sur le Tour de l’Avenir, le manager dijonnais comprend que l’histoire est terminée. “Compte tenu de notre budget, le SCO Dijon reste une entreprise. On ne met pas Denis Repérant dehors, mais je dois faire des choix au niveau sportif”, estime Régis Bouchesèche auprès du Bien Public. Denis Repérant ne cache pas sa déception après douze ans de travail au sein du club de N1. “J’ai fait ma vie personnelle en fonction du SCOD. J’ai fondé une famille et acheté une maison, ce n’était pas pour rester deux ans dedans…”.

« J'ESPÈRE RESTER DANS LE VÉLO »

Avant de tourner la page, il confie à DirectVelo avoir la “fierté d’avoir fait avancer” le club bourguignon. “Il était déjà en DN1 mais il a pris de l’ampleur au fil des années. J’ai adoré travailler avec les bénévoles, beaucoup de personnes me sont chères. Il y avait une relation sincère, devenue amicale avec certains. Et tout ça va s’effacer… J’ai une grosse pensée pour Bernard Mary (le président historique du SCOD, NDLR), avec qui j’ai pu faire évoluer le club. Il m'a fait confiance". Il pense également aux coureurs passés professionnels, à savoir Pierre-Luc Périchon, Julien Bernard, Jérémy Cabot et Adrien Guillonnet. “J’espère que Nicolas Debeaumarché et Joris Delbove les rejoindront bientôt. Je n’oublie pas tous les autres coureurs. J’espère avoir formé des coureurs mais aussi des hommes”.

Et la suite pour lui ? “Je ne sais pas de quoi demain sera fait. Il faut que je digère et vois si des structures ont envie de travailler avec moi. Ça arrive en fin de saison, au moment où les staffs sont faits. J’espère rester dans le vélo. C’est ce que j’aime mais il faut que je pense aussi à ma famille”.