Dinan Sport Cycling a réalisé la bonne opération du jour, sur la première étape du Tour de Bretagne. Bien que Johan Le Bon et Léo Danès ont tous les deux pris les deux dernières places du groupe de neuf qui s’est joué la victoire (voir classement), la formation bretonne peut se targuer d’être l’unique formation à avoir mis deux éléments à l’avant. Et l’équipe de N1 a tout fait pour capitaliser sur son surnombre. "On savait qu’il y avait des gars plus rapides que nous dans le groupe. On a tous les deux essayé. J’ai moi-même tenté à plusieurs reprises sur le circuit pour partir dans des coups. Mais certaines équipes comme Arkéa semblaient contrôler la course en vue du classement général et ne laissaient donc partir personne, ce qui est normal", admet Léo Danès.

Jusque dans les derniers kilomètres, le coureur de 24 ans a tenté de s’isoler à l’avant. "Au kilomètre, j’ai essayé. Anthony Delaplace est venu me chercher. J’y allais dans l’optique de tenir jusqu’au bout mais j’ai vu que c’était vite revenu sur moi. Puis Johan (Le Bon) a essayé lui aussi, 200 mètres plus tard, mais on a été le chercher, lui aussi". Face à des professionnels, Léo Danès a prouvé qu’il était capable de rivaliser. "C’est dommage d’être présent dans le final d’une étape de Classe 2 et louper le coche sur la fin, mais c’est comme ça. J’y ai cru, j’ai été acteur de la course et ça aurait pu, à n’importe quel moment, se regarder. Mais tout le monde était concerné par la course et par le général".

« D’HABITUDE, ÇA NE SE FAISAIT PAS COMME ÇA »

Malgré un parcours difficile dans les Côtes d’Armor, qui empruntait notamment l’ascension de Mûr-de-Bretagne, l’ancien 4^e de l’épreuve n’avait pas anticipé un scénario autant animé. "Je ne m’attendais pas du tout à ce type de scénario. J’ai été surpris de voir qu’il y avait des cassures et au final, ça n’a fait que creuser l’écart. D’habitude, sur les autres éditions du Tour de Bretagne que j’ai disputées, ça ne se faisait pas comme ça. Mais entre les petites routes et le circuit, ça a donné ce scénario".

Selon Léo Danès, le général pourrait bien déjà être dénoué, au soir de la première étape. "On a essayé et on est dans le match pour le général. C’est sûr que maintenant, le vainqueur final pourrait se retrouver dans le groupe de devant. Il y a déjà un petit avantage de fait. Mais il n’y a rien de fini". Dans les jours à venir, et peut-être dès ce mardi, la tendance pourrait de nouveau basculer en faveur d’échappés. "Je pense que ça continuera d’être à l’avantage des attaquants, il faudra donc continuer de courir devant, en essayant quand même de calculer un petit peu, mais pas trop non plus. Il faudra être acteur de la course". Léo Danès et Dinan ont réussi ce lundi.