Justin Wolf : « Je savais que je pouvais le faire »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

Soixante kilomètres en solitaire qui se terminent par une victoire. Beaucoup en rêvent, Justin Wolf l’a fait. En effet, le sociétaire de Bike Aid s’est imposé seul ce samedi sur la sixième étape du Tour de Bretagne (voir classement) après un long périple où le coureur allemand n’a pu compter que sur lui-même. Le coureur de 28 ans, qui décroche sa troisième victoire de la saison, revient sur cette journée incroyable pour DirectVelo.

DirectVelo : Est-ce que tu réalises ce que tu viens de faire ?
Justin Wolf : Je ne me rends pas vraiment compte, non. Je voulais gagner. J’ai essayé hier et avant-hier mais ça n’a pas fonctionné. Je savais qu’aujourd’hui, ça serait plus difficile avec une vraie bagarre pour le général dans le final. C’est pour cette raison que je me suis dit qu’il fallait partir très tôt pour avoir beaucoup d’avance au moment où les hostilités démarreraient. C’était le plan.

« JE SAVAIS QUE LA VICTOIRE ÉTAIT LÀ » 

Donc tu avais imaginé ce scénario dès ce matin ?
Non, en fait j’y ai pensé quand j’étais à l’avant et que l’écart a commencé à diminuer. On n’avait plus que 2’ et quelques d’avance. J’ai roulé pour voir qui me suivait. Personne n’est venu donc je me suis dit « tu dois y aller seul et montrer ce dont tu es capable ». Je sais que je suis en forme en ce moment. Je savais que je pouvais le faire et j’y ai cru. Je crois que j’ai compris que j’allais gagner en arrivant sur les pavés, quand les motos étaient derrière moi. Je savais que la victoire était là, que je devais prendre le dernier virage tranquillement et qu’ensuite elle serait à moi.

Avant les derniers kilomètres, le peloton ne t’a pas repris une seule seconde sur les tours de circuit…
C’est vrai ?! J’aime ce genre d’effort. C’est exactement ce que je peux faire, comme les contre-la-montre individuels ou par équipe. Je pense que je me suis très bien géré. Je sais ce que je peux faire. À la fin je souffrais et je suis complètement crevé, et maintenant aussi. Mais je suis content. Cette victoire est la plus belle de ma saison. Je connaissais déjà le Tour de Bretagne et ça représente énormément de gagner ici. C’est une course très difficile. Il y a beaucoup de spectateurs. C’était si agréable de monter la dernière côte avec autant de gens sur le bord de la route. Gagner en France est très spécial. L’année dernière à Plouay, j’ai été Champion d’Europe de relais mixte et il y a deux jours je crois qu’on est passé à Plouay ! J’ai revu le parcours et c’était super.

« L’ATMOSPHÈRE AUTOUR DU VÉLO EN FRANCE EST D’UNE AUTRE AMPLEUR »  

Et tu as aussi deux coéquipiers français maintenant !
Oui ! Quand Julian (Lino) nous a rejoints sur le Kreiz Breizh, c’était génial de voir tous les gens qui le connaissaient ici. Le dernier jour on avait roulé pour lui et c’était trop bien. Tous les spectateurs criaient « Bike Aid ». C’était une ambiance très spéciale. De manière générale, l’atmosphère autour du vélo en France est d’une autre ampleur comparé à l’Allemagne.

Tu as 28 ans et cela fait trois ans que tu cours pour Bike Aid, qu’attends-tu pour la suite ?
J’aimerais monter d’un niveau et courir en ProTeam. Je ne suis pas tout jeune mais je pense qu’on peut toujours s’améliorer. Je ne serais pas trop mauvais pour rouler dans cette catégorie.

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