Valentin Paret-Peintre : « J’ai moins de pression »
Des routes piégeuses de Moselle aux cols pyrénéens de l’Isard : Valentin Paret-Peintre compte bien obtenir le même résultat lors de chacun des deux rendez-vous. Vainqueur en Lorraine il y a quelques jours, le grimpeur d’AG2R Citroën U23 Team est, cette semaine, de retour sur une course qui lui a déjà réussi l’an passé, lorsqu’il avait remporté la troisième étape à Ax-3-Domaines - il est le seul ancien vainqueur d'étape présent sur l'épreuve en 2021 -. Entretien avec celui qui rejoindra son grand-frère Aurélien dans la maison-mère, en WorldTour, l’année prochaine.
DirectVelo : Comment as abordé-tu la Ronde de l’Isard, quelques jours après avoir remporté le Tour de Moselle ?
Valentin Paret-Peintre : La condition est toujours la même voire un peu meilleure. La Ronde de l’Isard est le dernier gros objectif de ma saison, même s’il y aura Paris-Tours la semaine prochaine. C’est ma dernière grosse course avec le “Centre”. J’ai envie de bien faire même si je suis un peu plus libéré du fait d’avoir gagné le Tour de Moselle. J’ai moins de pression mais j’ai quand même de beaux objectifs ici.
Ta victoire en Moselle confirme que tu deviens un coureur complet malgré ton frêle gabarit…
Cette année, l’objectif était de devenir un peu plus fort sur le plat, en contre-la-montre ou dans les étapes de bordures. Je pense que j’ai bien progressé sur ce point-là. C’est cool. Le Tour de Moselle a été une confirmation. On voit que ça sert sur des courses comme les premières étapes du Tour de l’Avenir. Avant que je n’abandonne, j’étais plus que dans le jeu, au niveau des autres favoris. J’étais à peu près à la même place qu’eux au général. C’était vraiment intéressant.
« UNE PETITE PRESSION EN MOINS »
Vises-tu le classement général cette semaine ?
Oui, clairement. L’an dernier, j’avais gagné une étape et j’avais fini 6e du général. Je pense que ce n’est pas incompatible avec le fait de viser une étape, notamment au Plateau de Beille. C’est une longue montée qui pourrait me convenir. On verra bien comment ça se déroule. Les deux premières étapes sont potentiellement piégeuses. On a souvent une course un peu plus débridée comme il n’y a pas de leader. J’ai une équipe forte autour de moi. J’espère qu’on arrivera à passer au travers des pièges avant les étapes montagneuses.
Tu évolueras au niveau WorldTour l’an prochain. On t’imagine libéré sur cette fin de saison…
Le fait d’avoir un contrat de trois ans fait qu’il y a une petite pression en moins. Si je n’ai pas le résultat à la fin, c’est un peu moins grave entre guillemets. Je prends peut-être plus de risques en course. Je cours plus à l’instinct. Je suis moins calculateur.