Lucinda Brand complète sa collection. La Championne du Monde en titre s’est offert ce samedi le Championnat d’Europe Élites Femmes de cyclo-cross au Col du VAM (voir classement). “Remporter un jour le Championnat d'Europe était un des objectifs de ma liste. Le courir et le gagner devant un public qui me supportait, c'est vraiment bien“, déclare au micro de DirectVelo la Néerlandaise de 32 ans qui a dû patienter pour monter enfin sur la plus haute marche du podium continental comme pour son titre mondial (lire ici). La saison dernière, elle avait terminé 3e à Rosmalen et elle s'est classée deux fois 2e en 2017 et en 2016, respectivement à Tabor et à Pontchâteau.

Dès le deuxième tour, au niveau du poste de dépannage sur une partie boueuse, elle a pris quelques longueurs d’avance sur ses rivales pour ne plus être rejointe. “Je n'ai pas trop attendu pour faire la course. J'ai fait un trou. Du coup, quand on a l'occasion, il faut en profiter pour distancer les autres. C'était un sentiment agréable d'être seule devant. Par contre, il était très important de rester concentrée“, reconnaît l’habituelle sociétaire de Baloise Trek Lions dans les labourés qui a fini avec près d’une minute d’avance sur sa première poursuivante, la Hongroise Kata Blanka Vas.

« LE MAILLOT DE CHAMPIONNE DU MONDE ME PERMET D’ARRIVER DÉTENDUE »

Au départ de l’épreuve, il a été demandé aux différentes bataves de ne pas rouler les unes contre les autres. “On est dans la même situation que quand on roulait contre Sanne Cant avant. On voulait éviter de donner le titre à Kata Blanka Vas à cause d’une mésentente. Finalement, le parcours n'était pas vraiment pour ses qualités. Elle est très forte techniquement, mais ici le circuit ne lui convenait peut-être pas“.

Ces derniers temps, la Batave de 32 ans avait subi un refroidissement. “C'est important de revenir calmement. Je savais que je n'avais pas perdu ma condition. La saison dernière était vraiment exceptionnelle“, explique Lucinda Brand qui ne ressent pas de stress avec sa tunique arc-en-ciel. “Le maillot de Championne du Monde que je porte me permet d'arriver détendue. La seule pression que me procure ce paletot est d'être valeureuse. En fait, tout est plus simple. Je profite“.