Paul Magnier brille dans les trois disciplines

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Dans la neige bisontine, les Juniors ont ouvert le bal, ce dimanche matin, avant que les Élites ne s’expliquent l’après-midi, en Coupe du Monde. Pour Paul Magnier, il était temps que la course arrive à son terme. “Il faisait vraiment super froid, mais le circuit était top, c’était bien ludique. J’avais le cuissard long et les gros gants. Mais à la fin, ça devenait dur de changer les vitesses et de freiner”. Pour autant, le coureur de Charvieu-Chavagneux IC n’a pas beaucoup eu besoin de ses freins en fin de course. “J’ai fait un bon départ, je me suis directement retrouvé devant. Puis j’ai fait quelques fautes, donc Nathan (Dos Reis Graca) est parti devant. J’ai assuré tout le long pour rester en deuxième place. Je me suis fait doubler dans le dernier tour, puis Athys (Bedini) est parti à la faute donc je suis repassé 2e (voir classement).

À DEUX KILOMÈTRES DE LA MAISON

Malgré un incident aux planches, Paul Magnier repart le sourire aux lèvres. “La chute aux planches m’a fait changer de vélo, mais sinon je n’ai fait aucune erreur technique et j’ai bien géré mon effort”. Bien que la course Junior n’était pas répertoriée comme manche de Coupe du Monde, y participer était presque une évidence pour le J2. “J’étais super content d’être là, je m’entraine sur ce circuit de temps en temps”, signale le Grenoblois, qui a passé toute sa jeunesse dans la ville iséroise mais qui s’est installé, depuis l’an passé, à Besançon en même temps qu’il a rejoint le Pôle France VTT, basé dans cette même ville. “C’est pour ça que je suis venu courir aujourd’hui (dimanche), j’habite à deux kilomètres du circuit”. On ne devrait, en revanche, pas le voir sur d’autres cyclo-cross de ce calibre dans les semaines à venir. “Je n’ai pas forcément prévu de faire une grande saison de cyclo-cross. Faire des courses comme ça me motive et me fait plaisir, donc je suis très content du podium”. Mais l’hiver n’est pour lui qu’une préparation. “Je vais surtout préparer la prochaine saison de VTT. Ce cross de Besançon, je ne l’avais pas préparé. C’était surtout pour prendre de la caisse, ça me sert de bon entraînement. Mis à part cette course, je préfère essayer de me reposer le reste du temps et me concentrer sur la préparation de 2022 car les saisons de VTT sont longues, de février à septembre voire octobre”.

Cross l’hiver, VTT l’été et quelques passages sur route : Paul Magnier multiplie les casquettes. “Je suis très satisfait de ma saison, tant sur la route qu’en VTT. J’ai fait toutes les courses que je voulais faire et j’y ai souvent été performant. En VTT, j’ai pu participer à toutes les plus grosses courses internationales et sur la route, j’ai pu me tester au niveau national et faire de bons résultats”, se réjouit l’étudiant en Terminale générale. 3e du Championnat de France et 10e des Mondiaux italiens, en VTT, il a réalisé une saison de J1 extrêmement prometteuse en projection de l’année à venir. “Le VTT était vraiment ma priorité. La saison prochaine, je donnerai une fois encore la priorité au VTT. En J2, je peux espérer faire des podiums. Au niveau national, je n’ai pas réussi à gagner en J1 mais une bonne partie des meilleurs coureurs mondiaux sont des Français, alors ce n’est pas facile (sourire). Mais j’espère bien pouvoir gagner au moins une fois l’année prochaine”.

PRIORITÉ AU VTT EN 2022

Côté route, il tentera de cibler quelques objectifs, en espérant par exemple participer à l’Ain Bugey Valromey Tour avec son club de Charvieu-Chavagneux IC. “J’aime bien les courses par étapes, j’ai des facilités à récupérer. J’arrive à bien enchaîner et c’est ce qui m’amuse”. Pour sa découverte des rangs Juniors en 2021, Paul Magnier a réussi à faire, sur la route, ce qu’il n’est pas parvenu à accomplir en VTT : gagner. C’était lors de la Classic Jean-Patrick Dubuisson. Une victoire à laquelle il faut ajouter sept autres Top 10. “Je savais que je pouvais performer sur la route, mais pas de cette façon-là”, assure celui qui ne fait de la compétition que depuis trois ans, après avoir pris le temps de découvrir et de pratiquer une multitude de disciplines. “J’ai fait de l’athlétisme, du ski, du tennis…”.

L’an prochain, il n’envisage pas vraiment de mixer route et VTT à des périodes similaires. “J’ai déjà un certain calendrier en tête. J’aimerais gagner ma place pour le Mondial de VTT dès le printemps. Je ferai de la route à partir du mois de mai, seulement, jusqu’à fin juin/début juillet. Puis je me consacrerai une nouvelle fois totalement au VTT, jusqu'à la fin de saison. Il est difficile de concilier les deux et de switcher entre des courses sur route et le VTT. Je préfère éviter”. S’il se refuse à trop se projeter et à imaginer faire un éventuel choix entre la route et le VTT à terme, le Rhônalpin concède “s’amuser plus en VTT que sur la route. C’est surtout à l’entraînement que je ressens une différence. Les entraînements de VTT sont plus ludiques”. Ce dimanche, le 4e du cyclo-cross de Lutterbach-Pfastatt, disputé le 11 novembre dernier, a rappelé qu’il était - avec son podium au cyclo-cross de Besançon - capable de briller dans trois disciplines distinctes.

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