Jacques Lebreton va défendre son titre ce dimanche au Circuit de la vallée du Bédat. “Je ne me mets pas de pression particulière, assure-t-il à DirectVelo. On aura une très bonne équipe, on sera quatorze au départ. On va y aller pour gagner. Le circuit a un peu changé, il faut que je le découvre”.

« FAIRE DES TRÈS GROS RÉSULTATS »

Le Jurassien s’alignera sur l’épreuve auvergnate avec sa nouvelle équipe, Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme. Après trois ans à l’EC Saint-Étienne Loire, il a souhaité donner une nouvelle orientation à sa carrière. “J’ai changé de club pour sortir de ma zone de confort. Je suis parti de Saint-Étienne en excellents termes mais j’avais envie de découvrir autre chose, de me donner un nouveau challenge, de me rebooster”. Le calendrier et l’effectif de Bourg-en-Bresse l’ont attiré. “C’était la meilleure option possible. J’en ai bien discuté avec Maxime (Larue, son directeur sportif à l’ECSEL, NDLR) et il était d’accord avec moi”. Il avait aussi besoin de changements après avoir pris “un petit coup au moral” en fin de saison dernière, quand le stagiaire de Cofidis n’a pas reçu de contrat pro pour la saison 2022. Franchir le Rubicon reste son souhait. “C’est plus que jamais l’objectif. C’est sûr que la tendance actuelle est de prendre des mecs de plus en plus jeunes. Je ne suis plus Espoir, je sais donc que pour passer il faudra faire des très gros résultats”.

FAIRE AUSSI DES DÉBUTS DE COURSE

Sa préparation n’a pas été optimale. Touché par le Covid fin janvier, il a dû rester six jours sans toucher au vélo. “J’ai aussi eu des soucis avec la météo, je n’ai pas pu partir beaucoup au soleil. Je sens que j’ai besoin d’enchaîner les courses pour aller mieux”. Mais il a tout de même fait la course à l’avant pendant une grande partie de la journée dimanche dernier à Puyloubier. “Mon rôle était de peser sur le début de course. Je savais que je pouvais le faire et être présent dans le final. Il y avait un Ewen Costiou fort dans la bosse. J’avais la Coupe de France d'Aix dans les pattes. C’était la première fois que je doublais cette saison”. Le retrouver dans une échappée en début de course n’est pas fréquent. “J’aime bien me montrer sur la seconde partie de course. À 80%, ça se fait à ce moment-là”. Mais il sait aussi qu’il sera important pour lui d’être actif assez tôt sur certaines courses. “Vis-à-vis de mes coéquipiers, je veux aussi montrer que je peux être là dès le début quand on me le demande”.

LA FLÈCHE ARDENNAISE COMME OBJECTIF

Pour rejoindre pour de bon le peloton professionnel, il s’est donc fixé des gros objectifs. “Je vais me préparer à fond pour ces courses”. Il va viser sans surprise les épreuves de Classe 2. Il cite la Flèche Ardennaise (1.2), le Tour de la Mirabelle (2.2) qu’il va privilégier à l’Alpes Isère Tour (2.2), “et pourquoi pas faire le Kreiz Breizh Élites plutôt que le Tour de Savoie Mont-Blanc” où il a souvent été malchanceux. “Il y a aussi des belles manches de la Coupe de France comme la Boucle de l’Artois et les 3 Jours de Cherbourg. Ce sont des courses intéressantes pour se montrer”. Comme Manche-Atlantique qu’il découvrira le week-end prochain.