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Jordan Levasseur : « Une fois que je serai libéré… »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Jordan Levasseur reste ambitieux. Malgré une deuxième descente des rangs professionnels au milieu amateur, l’athlète de 26 ans assure être toujours aussi motivé et compte bien le prouver dans les semaines à venir, après un Tour de Normandie (2.2) qui l’a laissé sur sa faim. La Boucle de l’Artois (Coupe de France N1), ce week-end, pourrait bien être une occasion de prouver qu’il faudra compter sur lui tout au long de la saison. Entretien avec celui qui fait son retour au VC Rouen 76 en cette saison 2022. 

DirectVelo : Comment te sens-tu en ce début de saison ?
Jordan Levasseur : J’ai bien travaillé cet hiver, avec beaucoup d’envie et d’objectifs. Physiquement, ça va plutôt bien même s’il me manque encore des résultats. Pour l’instant, je n’ai rien fait de particulier mais je suis persuadé que ça va se décanter sous peu. J’ai fait beaucoup d’erreurs jusqu’à présent, notamment lors du récent Tour de Normandie. J’espère corriger tout ça au plus vite.

Les opportunités n’étaient pas nombreuses lors du Tour de Normandie, avec beaucoup d’arrivées au sprint et des trains très solides du côté des Conti Groupama-FDJ ou DSM…
Oui mais je ne veux pas me chercher d’excuses. Je ne peux pas me cacher derrière ça car des opportunités, il y en avait malgré tout et je n’ai pas su les saisir. L’équipe a très bien travaillé pour moi et je n’ai pas réussi à assurer le coup derrière. Il va falloir que je me remobilise et que je parvienne à inverser la tendance.

« IL ME MANQUE DE L'EXPÉRIENCE DE CES COURSES-LÀ »

Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette saison 2022 ?
La motivation est toujours là, elle est constante depuis que je fais du vélo, même à ce niveau-là. Si un jour, je sens que j’ai tendance à perdre cette motivation, alors j’arrêterai. Mais ce n’est pas du tout le cas pour le moment. Je continue de m’entraîner très sérieusement. Le seul problème, c’est que je n’ai pas encore mis de côté le souvenir de ma dernière chute, l’an passé, et de ma fracture de la clavicule. C’est toujours une gêne dans l’approche des sprints mais je sais que ça va bientôt se régler.

Tu fais un blocage ?
Oui, ça y ressemble… Je n’arrive pas à me libérer dans le final des courses. Mais je pense que ça peut revenir très vite. Il suffit d’un bon sprint et ce sera fait. Il faut juste un déclic. J’en ai déjà eu d’autres au fil de ma carrière, je sais qu’il ne suffit pas de grand-chose. Je ne panique pas, même si j’ai également conscience qu’une saison passe vite. Une fois que je serai libéré et que ça ira bien dans la tête, le reste suivra.

Qu’espères-tu des prochains mois ?
J’ai vraiment de grosses ambitions. Après tout, je ne connais pas plus que ça le monde amateur. Je n’ai fait que deux saisons à ce niveau : une chez Toucy, avant de rejoindre l’Armée de Terre, et une autre à Rouen, déjà, en 2019. Il me manque de l’expérience de ces courses-là car j’ai passé plus de temps à évoluer chez les pros. Il me manque la lecture des courses. Je vise les plus belles courses : les manches de Coupe de France ou même, en juin, le Championnat de France. C’est dans un coin de ma tête.

« CE N’EST PAS UN PROBLÈME »

C’est la deuxième fois que tu redescends dans le peloton amateur après avoir évolué en Conti. Était-ce malgré tout une évidence de continuer ?
Je ne comptais pas passer ma vie à Roubaix. Mes projets étaient vraiment clairs, calés et ciblés depuis le début. Au bout de deux ans chez eux, si je n’arrivais pas à atteindre le niveau au-dessus, alors il allait falloir changer. J’avais en tête le fait qu’il faudrait sûrement redescendre. Mais ce n’est pas un problème. Il y a de belles courses à faire et du plaisir à prendre. J’ai toujours la passion.

As-tu des regrets quant à la façon dont se sont déroulées ces deux saisons à Roubaix ?
Oui, je ne m’attendais pas forcément à ça. Tout avait bien commencé avec cette victoire au Gabon puis il y a vite eu le confinement, que je n’ai pas très bien vécu. Le reste ne s’est pas bien enchaîné. Tant pis. Me revoilà à Rouen et c’est très bien ainsi. Je connais la maison. Pour une équipe amateur, les moyens sont incroyables. Au stage de pré-saison en Espagne, on avait plusieurs assistants, un préparateur mental, un ostéopathe… En fait, la différence n’est pas très grande.

Comment imagines-tu la Boucle de l’Artois qui débute ce vendredi après-midi ?
On a un gros collectif. On sort d’un bon Tour de Normandie sur l’aspect collectif, justement. Il ne manque plus que la finalité. Enfin, surtout pour moi car du côté de mes coéquipiers, il n’y a rien à dire. Nos coureurs puissants peuvent être ambitieux pour le chrono. Ils pourraient aller chercher des premiers points importants. Ensuite, il faudra voir suivant les conditions météo mais on peut être ambitieux. Et d’un point de vue personnel, j’espère bien pouvoir me libérer et débloquer mon compteur personnel.   

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