Jordi Meeus prend son mal en patience
Après une première saison chez les pros très solide chez BORA-Hansgrohe, ponctuée de deux succès sur une étape du Tour de Hongrie (2.1) et lors de Paris-Bourges (1.1), Jordi Meeus vit une première partie d’exercice 2022 beaucoup plus poussive. En dedans depuis sa reprise sur le Tour d’Arabie Saoudite (2.1), il ne compte qu’un seul Top 15 depuis le début de l’année : une 7e place décrochée à Faro lors d’un emballage massif du Tour d’Algarve (2.Pro). “Je n’ai pas encore réussi à retrouver ma meilleure forme et mes meilleures jambes. J’ai été malade après Tirreno-Adriatico. J’ai chopé une bonne bronchite et j’ai dû prendre des antibiotiques pour me soigner”, explique le lauréat du Challenge DirectVelo Belgique 2020. “En Italie, j’ai réussi à bien travailler mais c’est quand même dommage de se retrouver sur un Tour des Flandres dans une condition physique toute relative”, regrette celui qui n'a finalement pas été au terme du « Ronde », dimanche.
Le natif de Lommel, tout au nord de la province du Limbourg, est d’autant plus déçu qu’il avait fait de la période des Classiques flamandes “un objectif important de l’année, même si ça restait une découverte pour moi”. Il avait tout de même disputé Kuurne-Bruxelles-Kuurne, la Nokere Koerse et À travers la Flandre l’an passé. “Pour l’instant, il est encore difficile de se projeter et d’imaginer ce que je pourrais éventuellement espérer sur ce type de courses à l’avenir”.
À LA RELANCE À L’ESCAUT ?
Lors de la préparation hivernale, le plan établi entre Jordi Meeus et le staff de la WorldTeam allemande était limpide : “Sam Bennett est évidemment le sprinteur N°1 de l’équipe. Moi, j’ai été désigné N°2. L’idée était de se consacrer aux Classiques jusqu’à Paris-Roubaix puis de me concentrer sur mes qualités de sprinteur sur tout le reste de la saison”, détaille-t-il auprès de DirectVelo. Le Flamand aura un mois de battement, sans la moindre course, entre « l’Enfer du Nord » et son retour à la compétition, histoire de se préparer au mieux pour la seconde partie de saison. “J’espère ensuite être mieux et m’imposer rapidement”.
Bien qu’il soit “ennuyé par la situation”, Jordi Meeus promet rester serein et se sentir “bien mentalement”. Pas question de douter en cette période plus délicate. “Je me suis bien entraîné cet hiver. Je n’ai plus qu’à me tourner vers l’avenir”. Mercredi prochain, il devrait être le poisson-pilote de Sam Bennett lors du Grand Prix de l’Escaut. “Avec le vent, on ne sait jamais ce qu’il pourrait se passer. Il est possible d'imaginer que je serve de Plan B”. Histoire d’enfin se (re)lancer.