Harrison Wood : « Une bonne occasion de jouer le général »
Harrison Wood n'avait plus couru depuis la Boucle de l'Artois. Malade, il avait dû faire une pause et n'est remonté sur son vélo pour rouler que depuis dimanche dernier. Cela ne l'a pas empêché de réaliser son meilleur contre-la-montre depuis le début de la saison, ce jeudi, pour la première étape du Tour de Saône-et-Loire (voir le classement). Le Britannique de l'AVC Aix-en-Provence, 20e du Challenge BBB-DirectVelo, ne cache pas ses ambitions pour cette course par étapes, comme il l'explique à DirectVelo.
DirectVelo : Est-ce un bon résultat pour toi ce podium dans ce contre-la-montre ?
Harrison Wood : Je suis content de faire 3e, je pensais pouvoir faire quelque chose de bien. Mes contre-la-montre à Cintegabelle et à l'Artois ne s'étaient pas très bien passés. C'est bien de faire un bon chrono, en plus en vue du classement général.
L'ÉQUIPE POUR ALLER CHERCHER LE MAILLOT JAUNE
C'était donc important de prendre un bon départ...
Certainement, surtout que les étapes suivantes sont dures. J'ai une bonne occasion de jouer le général. Le parcours me convient. Les bosses me plaisent, avec de longues montées mais aussi des côtes pour puncheurs. C'est une belle course et nous avons l'équipe pour pouvoir aller chercher, peut-être, le maillot jaune. Tout le monde est en forme dans l'équipe et a sa chance. Nous pourrons attaquer et rendre la course dure.
As-tu conservé ta bonne forme de ces dernières semaines ?
À la sortie de l'Artois, je suis tombé malade, ça a duré une semaine et je n'ai pas couru depuis. J'ai recommencé l'entraînement dimanche dernier mais les jambes sont bonnes. J'ai aussi chuté à Annemasse-Bellegarde. C'est dommage car j'étais capable de suivre Campistrous et peut-être de gagner ou de faire podium ce jour-là. À la Boucle de l'Artois, j'étais satisfait de la dernière étape (8e, NDLR). J'ai de la fraîcheur en arrivant ici, on verra la suite.
« JE SUIS PRÊT POUR DEVENIR PRO »
L'an dernier, tu étais chez SEG, comment vis-tu ce retour à Aix en N1 ?
Très bien. Je suis content de recourir en France. J'aime les courses, elles me conviennent bien avec beaucoup d'attaques. Avec SEG j'ai disputé beaucoup de courses 1.1 ou 2.1, avec Alaphilippe et Remco (Evenepoel). Tu apprends beaucoup au contact du haut-niveau, dans le placement ou la lecture de la course. J'essaie de m'en servir dans les courses cette année avec de bons résultats. Mais chez SEG je courais pour les autres, je n'avais pas ma chance, donc je n'ai pas pu me montrer pour avoir des contacts avec d'autres équipes. Quand Jean-Michel (Bourgouin) a su que SEG arrêtait, il m'a appelé pour me proposer de revenir en France, c'était pour moi l'occasion de me montrer pour essayer de passer pro. C'est l'objectif.
Cette dernière année Espoirs est donc importante pour toi ?
Je pense que je suis prêt pour devenir pro, après deux ans en Conti avec SEG et cette saison en France. C'est ma dernière occasion de disputer des courses comme le Tour du Val d'Aoste. J'espère faire quelque chose de bien. Il y a aussi d'autres courses qui sont des objectifs comme le Tour de la Bidassoa (5-7 mai), le Tour de Castello (9-12 juin), le Tour Alsace et le Tour du Piémont Pyrénéen. En fait, je vise les courses par étapes avec de la montagne et si je pouvais être sélectionné pour le Tour de l'Avenir, ce serait très bien.