Derrière l’échappée matinale, Matthew Riccitello a été le premier à relancer les hostilités à environ 40 kilomètres de l’arrivée de la 6e étape du Tour de Bretagne (2.2). “Je voulais être offensif au début du circuit final ou un peu avant. J’ai décidé de partir assez tôt, une dizaine de bornes avant le circuit. Quelques concurrents m’ont rejoint“, déclare au micro de DirectVelo le sociétaire d’Hagens Berman Axeon.

L’Américain de 20 ans s’est retrouvé en contre en compagnie de Maxime Cam (Dinan Sport Cycling), Mattia Guasco (Team Qhubeka) et Trym Brennsaeter (EF Education-Nippo Development Team). Les quatre éléments ont rejoint le quatuor de tête. “Nous n’avons pas très bien coopéré. Quelques gars sautaient les relais et traînaient des pieds. C’était un peu frustrant mais c’est la course“. Dans l’antépénultième tour, Maxime Cam sort et Matthew Riccitello est seul en chasse. Lors du dernier tour, Ewen Costiou (Côtes d’Armor-Marie Morin-U) est d’abord revenu sur lui, avant de recoller à Maxime Cam, ce qui a donné un trio à l’avant au pied de la dernière bosse.

« À L’AVENIR, J’ESPÈRE ÊTRE UN BON COUREUR DE CLASSEMENT GÉNÉRAL »

Dans la dernière ascension de Lannmareu, l’Espoir 2 n’a pas pu suivre l’accélération d’Ewen Costiou. “Il avait de meilleures jambes que moi. J’ai effectué beaucoup de travail auparavant. Je me suis battu tout du long“. Il a finalement été repris par le premier groupe et termine « seulement » dans le Top 20 (voir classement). “Malheureusement, je n’ai pas obtenu la victoire. C’est un peu frustrant mais c’est une belle course et il reste plein d’occasions pour se distinguer à commencer par demain (dimanche) lors de la dernière étape“.

Matthew Riccitello a débuté le vélo à 14 ans. “Avant, je nageais et je courais. Mon père était un triathlète professionnel, c’est de lui que vient mon amour pour les sports d’endurance“, avoue le natif de Tucson en Arizona. En mars, il a remporté l’Istrian Spring Trophy (2.2). “Je suis un grimpeur et je me débrouille en contre-la-montre. À l’avenir, j’espère être un bon coureur de classement général“. Cette saison, il pense à des épreuves comme le Tour d’Italie Espoirs, le Tour du Val d’Aoste, le Tour Alsace ou encore le Tour de l’Avenir. “Ce n’est pas encore sûr que les États-Unis y participent mais j’espère qu’on aura une équipe“. Lorsqu’il est en Europe, il habite à Gérone en Espagne où de nombreux cyclistes résident. “D’un côté, c’est bien d’avoir plein de monde avec qui rouler, mais d’un autre côté, tu ne sors jamais de ta bulle“, conclut l’Américain qui se consacre à 100 % au vélo après avoir arrêté ses études au bout de sa première année à l’université.