Tom Donnenwirth est en train de se révéler. Au début du mois, il remportait le Tour du Gévaudan Occitanie, manche de la Coupe de France N3, en permettant même à son club Pau Vélo 64 de signer un retentissant doublé (voir classement). “C’était mon principal objectif du début de saison. Le Gévaudan était coché sur mon calendrier personnel comme sur celui de l’équipe et ça a parfaitement bien marché”. L’athlète de 24 ans a depuis enchaîné avec un nouveau succès, le week-end dernier, dans le Lot-et-Garonne, sur la Ronde du Queyran, une épreuve Toutes Catégories (voir classement). “Un pote de l’équipe m’a fait savoir qu’il y avait cette course intéressante pas trop loin de la maison. Je n’étais pas censé enchaîner mais le parcours me convenait bien et j’ai de bonnes jambes en ce moment, alors je me suis lancé”. 

« UN AN POUR ME TESTER »

Lors de cette épreuve, il a devancé de gros clients, l’ancien pro Jérémy Bellicaud et le toujours aussi solide Stefan Bennett. “Sur les premières courses de la saison, je me sentais tout petit face à des mecs comme ça. Ce sont de grosses machines. Être dans leur roue, c’était déjà beau pour moi. Alors battre des mecs comme ça, c’est un bel exploit, je suis content”, se satisfait le lauréat auprès de DirectVelo, quelques jours après cette nouvelle victoire.

Tom Donnenwirth vient d’enchaîner deux succès alors que, jusqu’à présent, il n’avait pas décroché le moindre accessit notoire chez les Élites en ce début de saison 2022. Explications : “je n’ai pas beaucoup couru sur les deux premiers mois de la saison car j’étais saisonnier vers Font-Romeu. J’ai arrêté de travailler mi-avril et ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai commencé à bien m'entraîner. J’ai aussi chuté sur le Tour de l’Ardèche Méridionale, ça a été un petit coup d’arrêt. Mais j’ai fait une grosse semaine de stage dans les Alpes et ça m’a bien remis dedans”. Le natif d’Aurillac, qui a passé deux années à la Réunion durant ses récentes études mais qui est désormais de retour dans les Pyrénées-Atlantiques - où il a pratiquement toujours vécu -, a envie de se tester en se consacrant à 100% au cyclisme. Histoire de savoir ce dont il est véritablement capable. “C’est la première fois que je m’y mets vraiment sérieusement. Je me laisse un an pour me tester, mes parents sont d’accord”, sourit-il.

« J’ADORE LES GRANDS COLS »

Forcément, les premiers résultats obtenus après s’y être mis sérieusement ne peuvent que l’encourager pour les événements à venir. “Avant, je courais n’importe comment, je sautais sur tout le monde, à chaque attaque. J’ai pris de l’expérience, j’ai progressé. Et je m’y suis mis sérieusement, c’est motivant”. Le cyclisme, il y a “pris goût en regardant le Tour de France” mais c’est d’abord en triathlon, et même plus précisément en Xterra triathlon qu’il a obtenu ses premiers résultats de référence. “J’ai disputé les plus grandes compétitions de la discipline, notamment des Mondiaux en République tchèque”. Aujourd’hui, Tom Donnenwirth se décrit avant tout comme un grimpeur/puncheur. “J’adore les grands cols, quand ça monte longtemps et que ce sont des montées raides. J’ai toujours grimpé ce genre de cols à l’entraînement, en vivant dans les Pyrénées”.

Après avoir parfaitement réussi son coup lors de son premier objectif de l’année, en Lozère, il espère remettre ça lors du Tour du Piémont Pyrénéen. “Ce sera à domicile, une étape passe devant la maison. J’espère vraiment y être en forme. Il y aura une vraie grosse étape de montagne avec le Soulor et l’Aubisque. J’y pense, je l’ai cochée celle-ci”. Le rendez-vous est pris.