Joris Delbove : « J’ai pris mon mal en patience »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

L’air de rien, c’est encore un nouveau petit palier que vient de franchir Joris Delbove ce samedi sur le circuit du Tour du Finistère (1.1). Déjà dans le coup au mois d’avril sur des épreuves telles que Paris-Camembert ou la Classic Grand Besançon Doubs, le néo-pro de l’équipe St-Michel-Auber 93 est clairement dans une spirale positive et a décroché son premier Top 10 à ce niveau, en terres bretonnes, lors de la nouvelle démonstration de force de Julien Simon, de quinze ans son aîné (voir classement). “Depuis un bon mois, je tournais autour avec plusieurs accessits dans le Top 15 ou 20. Je suis content de décrocher ce premier Top 10 symbolique. Avec les mecs qu’il y avait au départ, ce n’était pas écrit d’avance, surtout que je n’avais pas des sensations de ouf en début de course”, relate-t-il auprès de DirectVelo.

Sans s’inquiéter outre mesure, l’athlète de 21 ans a simplement attendu de retrouver des cannes. “Au fil des kilomètres, je me sentais de mieux en mieux”. Il a aussi pu compter sur l’expérience de ses coéquipiers, qui l’ont soutenu, l’ont rassuré et l’ont parfaitement conseillé. “Dans l’équipe, il y a des gars qui ont déjà fait pas mal de fois cette course. Ils ont insisté sur le fait que sur cette course, ça se joue souvent dans les deux derniers tours, voire même au tout dernier moment. Alors j’ai pris mon mal en patience et j’ai attendu au maximum. Puis j’ai fait attention à bien rester placé dans le dernier tour. J’étais encore en très bonne position dans la dernière descente”. Avec, tout de même, un petit regret quant à la position qui était la sienne au pied de la dernière difficulté de l’épreuve. “J’ai longtemps été bien placé mais à mon goût, j’aurais pu être un peu plus devant au moment crucial. J’étais vers la dixième/quinzième position. Ça ne paraît pas si loin mais c’était quand même déjà à plusieurs grosses longueurs de Julien Simon et Clément Venturini. Et forcément, ça compte”.

« JE M'ÉPATE UN PEU »

Dans les rampes les plus accentuées de l’ascension décisive, il a tenté de faire le saut sur le duo de tête. Avant d’être repris par Sandy Dujardin, Greg Van Avermaet ou encore Jesus Herrada. “J’étais encore en sixième ou septième position à 50 mètres de la ligne mais Louis Barré, notamment, m’a passé dans les vingt derniers mètres. C’est un peu rageant et dommage car j’avais le vent de face et j’ai quand même bien tenu. Je ne me suis pas trop écrasé mais je suis un peu dégoûté de m’être fait passer par plusieurs coureurs au dernier moment”. Très vite, Joris Delbove souhaite tout de même relativiser. “C’est comme ça. Faire un Top 10, c’est quand même déjà bien”.

Avec ce nouveau bon résultat, le voilà qui prend encore un peu plus de confiance. “En début de saison, quand je voyais ces mecs-là à côté de moi, des gars qui sont sur le Tour de France, je me demandais ce que je foutais là. Maintenant, je sais que je peux les suivre et même mieux. Clairement, ça va de mieux en mieux au fil des week-ends. Je m’épate un peu (sourire) et j’arrive à grappiller des places au fur et à mesure”. En espérant continuer de la sorte dans les jours à venir et dès ce dimanche, à Châteaulin pour les Boucles de l’Aulne. “Il faudra sûrement le temps de remettre en route, en début de course, mais ce sera pareil pour tout le monde”.  

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Joris DELBOVE