Lennert Van Eetvelt tient sa grande victoire. Dauphin de Romain Grégoire à Liège-Bastogne-Liège Espoirs et à la Flèche Ardennaise, le Belge a remporté dimanche dernier la prestigieuse Course de la Paix, deuxième manche de la Coupe des Nations (voir classement). L'Espoir 3 succède ainsi au palmarès à Filippo Zana, Andreas Leknessund, mais surtout à Tadej Pogacar, au regretté Bjorg Lambrecht et à David Gaudu. "Même si j'ai l'assurance d'être pro l'an prochain avec Lotto-Soudal, je voulais en gagner une belle. La Course de la Paix était un des objectifs de la saison. Jusqu'à présent, ça m'a toujours filé entre les doigts. C'est un soulagement, ça valait la peine d'attendre", se réjouit-il au micro de DirectVelo. Ce succès confirme que son stage en altitude aux Iles Canaries a porté ses fruits. "J'ai pu m'entrainer sur des longues ascensions. Je suis content que ce travail ait payé. Je n'ai jamais été mis en difficulté dans les cols, c'est de bon augure avant le Giro la semaine prochaine qui sera encore un tout autre calibre au niveau du parcours."

Dès le premier jour, le 2e de la Flèche Ardennaise a donné le ton en terminant second du prologue à quelques centièmes de seconde du Tchèque Mathias Vacek. "D'un côté, c'est frustrant de manquer la victoire d'étape, mais d'un autre côté, ça nous évitait de contrôler le peloton le lendemain." Une première étape en ligne durant laquelle le Belge n'a pas pris le moindre risque et s'est contenté de terminer dans le peloton. "L'objectif était de ne pas perdre de temps et de ne pas tomber."

OBJECTIF TOP 5 AU GIRO

Avec à l'esprit la traditionnelle arrivée au sommet de Dlouhé Stráně le lendemain, où le sociétaire de Lotto-Soudal DT s'est imposé. "Je sentais que j'avais plus de réserves que mes adversaires. Toon Clynhens, 3e du général l'an passé, m'a donné de précieux conseils. Finalement, je gagne dans un sprint à trois, me permettant d'avoir une poignée de secondes d'avance pour entamer la dernière journée durant laquelle on a laissé une échappée prendre jusqu'à huit minutes. Le plus dangereux était pointé à quatre minutes au général. Nous avons bien contrôlé la course. Je n'ai jamais été en panique. Les 15 derniers kilomètres étaient en descente. Sauf catastrophe, j'étais sûr de l'emporter. Finalement, ça s'est joué au sprint que Samuel Watson a remporté."

Le voilà plein de confiance avant le Tour d'Italie Espoirs qui débute samedi prochain. Après une première participation l'an dernier avec une 16e place finale, le 3e du Challenge DirectVelo Belgique revoit ses ambitions à la hausse. "Le niveau sera encore plus élevé. Gagner une épreuve par étapes de quatre jours n'est pas la même chose qu'une semaine complète. Je verrai bien où j'en suis après trois jours et l'arrivée à Santa Caterina Valfurva. Dans ma tête, je vais pour un Top 5 et une victoire d'étape." D'ici là, Lennert Van Eetvelt alternera repos et entrainement. Il arrive ce lundi matin en Belgique pour s'envoler jeudi pour l'Italie.