Noa Isidore attend toujours son premier succès à l’international. “J’ai fait de beaux résultats mais je n’ai toujours pas gagné en UCI, j’attends encore cette victoire”, confie-t-il à DirectVelo avant le Championnat d’Europe. En mai dernier, il a été tout près de s’offrir une étape du Tour du Pays de Vaud (Coupe des Nations) mais il a été battu ce jour-là par son compatriote Paul Magnier. Ce qui lui donne quelques regrets. “Je pouvais gagner largement cette étape. Je suis arrivé trop vite dans le dernier virage, je n’ai pas pu serrer à l’intérieur. Malheureusement, le vainqueur arrive à me passer. Si j’avais reconnu un peu mieux l’arrivée, je pense que j'aurais gagné”.

Le coureur licencié à l’UV Aube avait fini l’an dernier 3e du Challenge MorphoLogics DirectVelo pour sa première saison chez les Juniors. Et ce grâce à de nombreuses places à partir de l’été en UCI. “Ça ne court pas pareil que l’année dernière à ce niveau-là. Pour gagner cette année, il faut vraiment faire la différence physiquement. Il faut encore progresser, je suis peut-être un peu plus attendu et regardé”. Sans Romain Grégoire et Pierre Gautherat, il est devenu le taulier de l’équipe Juniors d’AG2R Citroën. “Maintenant, j’ai souvent l’équipe à mon service. J’ai aussi en début de saison appris à jouer pour mes collègues. J’ai essayé de me faire plaisir, d'attaquer quand j’en avais envie. C’est le vélo que j’aime”. Il apprécie guider ses coéquipiers. “Ça donne souvent des choses pas trop mal. Je suis peut-être celui qui a le plus d’expérience et du coup je me dois d’apprendre et de montrer à ceux qui en ont moins l’habitude. J’aime bien, ça me plaît”.

« ÇA PEUT ÊTRE À MON AVANTAGE »

Sur le calendrier français, Noa Isidore a levé les bras à deux reprises depuis le début de saison, en Fédérale Juniors - sur une étape de la Côte d'Or Classic - et face aux 1ère catégorie, fin juin au Grand Prix de Dieulouard (Meurthe-et-Moselle). Il entame désormais une période qu’il apprécie. “Tous les ans, vers juin-juillet je passe un gros cap dans ma saison”. Il va enchaîner le Championnat d’Europe, ce samedi, et l’Ain Bugey Valromey Tour (MJ 2.1), dès mercredi prochain. “Ce sont les objectifs principaux de ma saison. J’attends ça avec impatience et j’espère aller chercher quelque chose sur cette période. Je pense pouvoir jouer la victoire”.

Le parcours du Championnat d’Europe, “assez difficile”, n’est pas pour déplaire à l’Aubois. “On aura plus de 2000 mètres de dénivelé positif sur toute la course. La bosse est assez roulante donc je vois bien un petit groupe de costauds arriver au sprint. Ça peut être à mon avantage”, imaginait-il la semaine dernière à l'occasion du stage des tricolores en Maurienne (Savoie). Concernant le Valromey, il y chassera en priorité les étapes même s’il n’exclut pas de bien faire au classement général. “Cette année, j’ai vu que j’avais énormément progressé dans les cols. Je vais voir si je peux jouer le général, je pense que c’est faisable”. Au Tour du Pays de Vaud, sur un col de dix kilomètres, Noa Isidore était encore avec les meilleurs au sommet. De quoi lui donner quelques idées pour le Valromey, surtout s'il a un maillot étoilé sur le dos.