Léo Bisiaux apporte une nouvelle médaille au clan tricolore. Ce samedi, le Puydômois a décroché le bronze lors du Championnat d’Europe Juniors sur route après avoir passé une bonne partie de l’épreuve à l’avant (voir classement). Le vainqueur du Prix de la ville d’Aubenas, également 2e de la Classique des Alpes, confirme qu’il peut faire partie des plus costauds y compris sur le plan international. DirectVelo a recueilli sa première réaction dans les rues d’Anadia (Portugal), après l’arrivée.

DirectVelo : Es-tu satisfait de ce résultat ?
Léo Bisiaux : Je suis vraiment content. Je pense que l’on a été battu par plus fort aujourd’hui (samedi) mais on a réalisé une très grande course collective. Tout le monde a fait une superbe course. J’ai réussi à sortir avec (Jorgen) Nordhagen et (Jan) Christen mais ils étaient plus forts. On reviendra. Il reste encore d’autres objectifs. Cette médaille fait quand même plaisir à toute l’équipe, ça récompense notre travail. On a passé une semaine en Maurienne à bosser, il y avait une superbe ambiance dans l’équipe. On savait que l’on pourrait faire un gros résultat.

« JE SAVAIS QU’ON IRAIT AU BOUT »

Espérais-tu pouvoir décrocher le titre en arrivant au Portugal ?
On pense toujours au meilleur. Quand on vient sur un Championnat, c’est pour gagner alors je m’étais imaginé porter le maillot, forcément. Mais de là à le réaliser… Faire un podium, c’est déjà super.

Quel était le plan de l’équipe de France pour ce Championnat d’Europe ?
La consigne était de bouger pour ne pas attendre le sprint. Sur le tout début de course, on s’est un peu endormi mais Noa (Isidore), qui était notre capitaine de route, nous a réveillés et on a commencé à bien bouger. Ugo (Fabries) puis Noa sont sortis. Et les favoris y sont allés à leur tour dans le pétard. Christen est sorti et je suis revenu, puis Nordhagen est revenu à son tour. On a bien roulé à trois. Quand l’ardoisier nous a annoncé 1’25”, je savais qu’on irait au bout. Sur la fin de course, ça commençait vraiment à tirer car on a fait deux-trois tours devant après être sortis assez tôt. J’ai essayé de collaborer mais ils étaient très forts. Dans la dernière montée de deux kilomètres, ils m’ont lâché. Une fois tout seul, je ne pensais qu’à une chose, c’était la médaille. J’ai essayé de gérer sans me mettre trop dans le rouge.

« ON VERRA SUR D’AUTRES COURSES SI JE PEUX LES BATTRE »

Tu n’as donc pas de regrets…
Ils ont deux bras et deux jambes comme moi. Ce ne sont pas des extra-terrestres. Ils étaient plus forts aujourd’hui (samedi) et c’est le gratin mondial, mais on verra sur d’autres courses si je peux les battre.

Tu réalises une saison 2022 solide pour tes débuts dans les rangs Juniors !
La Classique des Alpes m’a mis en confiance. Ça m'avait montré que j’étais capable de faire de belles choses. Aujourd’hui, j’ai montré que j’étais dans les meilleurs Européens, je suis content. On va voir comment ça se passe au Valromey. Dans de vrais cols, je serai sûrement plus à l’aise. L’enchaînement ne sera pas facile mais je récupère bien. Je l’avais déjà remarqué quand on a enchaîné le Tour du Pays de Vaud et la Classique des Alpes, justement, sans oublier le Tour des Flandres. J’irai au Valromey pour faire le meilleur résultat possible. Cette fois, je serai avec AG2R Citroën. On visera les victoires d’étapes et un bon classement général. Je pense qu’on en est capable. On est prêt !