Noa Isidore en capitaine de route
Noa Isidore ne savait pas où il en était au départ du Championnat d’Europe d’Anadia, il a finalement eu quelques éléments de réponse ce samedi. "Je suis plutôt satisfait de ma course et de celle de l'équipe, moi je reviens du covid, j'étais complètement sec, je n'ai pas couru depuis deux semaines, je ne savais pas trop ce que ça allait donner". Alors que le rythme est plutôt supportable en début de course, le coureur de l’UV Aube n’est pas satisfait. "Ça s'est un peu endormi, ça ne roulait pas fort depuis un tour et demi. Donc j'ai dit aux gars qu'à un moment il fallait durcir. Léo (Bisiaux) et Ugo (Fabries) ont pas mal accéléré. Et dans une transition j'en ai mis une, personne n'a suivi. J'ai géré puis deux gars sont revenus (Henrik Pedersen et Daniel Lima, NDLR). On a pris facilement du terrain et après je savais que j'allais être dans un bon groupe jusqu'à l'arrivée".
Si celui qui évolue régulièrement avec le maillot d’AG2R Citroën U19 se permet de diriger ses coéquipiers, c’est parce qu’il a une place importante au sein de l’équipe de France. "J'étais le capitaine de route, je suis celui qui a le plus d'expérience, je pense. Je pense aussi avoir bien drivé l'équipe, même si j'étais devant. J'ai donné pas mal d'indications à Ugo, de ne pas s'affoler. J'essayais de rassurer les copains. J'aime bien ce rôle, ça me plait et ça donne à chaque fois des bonnes places donc ça va", sourit celui qui avait déjà expliqué tenir ce rôle avec la structure Juniors (lire ici). Noa Isidore avait au moins ce mérite d’avoir bien lu la course. "Je savais que sous la chaleur il fallait prendre un coup d'avance car les mecs allaient être assommés, ils n'auraient pas envie de bouger. J'ai eu plutôt raison, je pense".
« JE N’ARRÊTE PAS DE TENTER »
Une fois repris par un gros groupe composé de favoris à la victoire, Noa Isidore a pris le temps de faire l’état des lieux. "J'ai bien regardé si j'avais des coéquipiers, il y avait Thibaud (Gruel) et Léo (Bisiaux), puis c'est ressorti avec Christen et Léo y est allé. On a laissé faire, les étrangers n'étaient pas très organisés, alors que les Italiens étaient à quatre. Donc on était vraiment faciles. On avait minimum une médaille, il fallait l'assurer. Une fois qu'on savait qu'il y avait 1'30" on a contrôlé et je savais que j'allais faire une bonne place au sprint". Celui qui a déjà gagné à deux reprises cette saison a alors fait valoir ses qualités. "Au sprint j'avais une bonne pointe de vitesse, donc j'ai été chercher ma placette, je m'étais fixé un Top 10 donc je suis plutôt satisfait", insiste celui qui a atteint son objectif (voir classement).
S’il n’était pas serein au départ, Noa Isidore est parvenu à faire abstraction des derniers jours. "Je n'avais pas trop de sensations. Mais il y a deux semaines j'étais vraiment en excellente forme. Je me disais que je ne pouvais pas perdre tout ça d'un coup, malgré le covid. C'était l'un de mes objectifs de l'année, je voulais arriver dans ma meilleure forme, malheureusement ce n'était pas le cas, mais ça a été et j'ai bien joué tactiquement". La deuxième lame de sa période forte arrive avec l’Ain Bugey Valromey Tour, dès mercredi. "J'espère gagner au moins une étape, je sens que ça peut le faire. Je vois les courses que je fais, je n'arrête pas de tenter, je suis peut-être l'un des plus combatifs, sans prétention. J'attaque tout le temps, pour le moment ça ne réussit pas mais ça va finir par payer, j'espère". L’occasion est belle la semaine prochaine.