Colin Savioz est sorti de sa boite comme un diablotin à 10 kilomètres de l'arrivée. Lui le grimpeur patenté a réalisé un beau solo sur le plat pour aller chercher la victoire à l'arrivée de la deuxième étape de l'Ain Bugey Valromey Tour (voir le classement). "Il faut savoir tout faire sur le vélo", souligne-t-il.

Le sociétaire de La Motte-Servolex remporte son premier succès UCI à Morestel. "C'est la plus belle de ma carrière, surtout un 14 juillet, on ne peut pas rêver mieux", savoure-t-il auprès de DirectVelo. Et pourtant au départ de l'étape, il imaginait une victoire au sprint. "Mais comme je me sentais bien dans le final, j'ai tout tenté pour aller au bout". Quand il débouche à 10 kilomètres de la ligne, l'Isérois se dit "que ça va être long mais ça ne coûtait rien d'essayer".

UNE BACTÉRIE DANS UNE FONTAINE

C'est à trois kilomètres de l'arrivée qu'il peut commencer à respirer le parfum des fleurs du bouquet du vainqueur. "C'était une longue ligne droite, je savais que ça allait rouler vite derrière mais quand j'ai vu que j'avais 45" d'avance, ça sentait bon. J'ai eu le temps de savouer".

Cette victoire marque le retour en forme du 5e de la Classique des Alpes 2021. "J'ai chopé une bactérie dans une fontaine. Je n'avais pas de force, ça a mis deux mois à partir. Il y a deux semaines j'ai gagné au Tour de la CABA, ça revenait bien et la victoire prouve que la forme est de retour". Trop tard pour prétendre à une sélection au Championnat d'Europe. "C'est une motivation de prouver que je suis là. J'attendais cette course". Dans le Valromey, Colin Savioz est venu pour le général. "On s'est fait avoir hier (mercredi) avec l'échappée mais les prochains jours seront durs et j'aimerais bien tout renverser pour jouer quelque chose au général".