Adrien Guillonnet : « Plaisant après deux saisons galères »
Adrien Guillonnet a décroché ce mardi son premier succès de la saison lors du Prix de la Saint-Laurent Elites (voir classement). “C’est toujours plaisant après deux saisons galères, surtout l’an dernier. C’est ma première victoire depuis le Tour de Guadeloupe en 2019. Mais je n’ai pas non plus le niveau des années 2017 à 2019. Je roule un poil moins et à l’entraînement, ça va un jour et le suivant, ça ne va pas“, admet au micro de DirectVelo le sociétaire de Corbas Lyon Métropole.
« À L’USURE, J’AI PU ME DISTINGUER »
Le coureur de 28 ans s’est bonifié au fil de d’épreuve. “En début de course je ne me sentais pas forcément super bien. Je n’avais pas énormément de punch. Au bout de 100 bornes, j’étais bien entamé comme beaucoup de monde. Finalement, à l’usure, j’ai pu me distinguer. C’est une de mes qualités. On s’attendait à ce que ça fasse des dégâts avec en plus la chaleur, comme le niveau est hétérogène en N2, contrairement à la N1. Tout le monde s’est tassé dans les deux-trois derniers tours. Je suis resté à mon niveau et les autres ont cédé d’un coup. J’ai d’abord pu faire la différence par rapport aux gars du peloton, puis face à ceux qui avaient passé toute la course devant“, avoue le Francilien qui avait participé à la compétition normande dans les rangs Juniors et en Espoirs.
Son coéquipier Antoine Grand était présent dans la première échappée de onze coureurs. “Il n’était pas forcément désigné pour aller dans ce petit groupe. Mais c’était très bien de l’avoir devant et de ne pas être à l’envers contrairement aux Boucles de la Charente-Maritime où on avait loupé les échappées à chaque fois“. Juste après la mi-course, l’ancien professionnel chez St-Michel-Auber 93 a effectué un premier effort pour rentrer sur le groupe de contre. Après de multiples mouvements de course, il s’est retrouvé dans un groupe où il a rejoint son collègue, Antoine Grand, derrière les quatre hommes de tête.
« ÇA CONFIRME QU’ON A QUELQUE CHOSE D’INTÉRESSANT À FAIRE »
Puis, lors de l’avant-dernier tour, Adrien Guillonnet a produit une nouvelle accélération afin de combler l’écart sur le groupe de tête. “Dans les trois derniers tours, c’était le bazar. C’était difficile d’y voir clair. Julien Marin (CR4C Roanne) est parti un peu avant moi. J’ai réussi à sortir. Je suis revenu sur Julien au pied de la bosse. Je pensais qu’il allait prendre la roue, mais il n’a pas pu. Et je suis revenu sur l’échappée à un kilomètre du dernier passage sur la ligne“. Il a tout de suite pris les devants. “Ils étaient entamés. Je ne voulais pas que ça rentre de l’arrière. Je voulais profiter de cet avantage. J’ai imprimé mon tempo dans la bosse. En haut, j’ai réussi avec le coureur de Schwenheim (Hugo Thirotel, NDLR). On a fait le dernier tour ensemble“. Avant de le distancer dans l’ascension finale pour aller chercher le succès.
Avec son sacre, conjugué à la 5e place de son coéquipier Antoine Grand, Corbas Lyon Métropole prend la première place de la Coupe de France N2 (voir classement). “Le premier objectif était de se faire plaisir et d’obtenir le meilleur résultat possible. On a réussi, on a gagné. Les points de la Coupe de France suivent avec, c’est top. Ça valide tout l’investissement du club, des partenaires et de Raphaël Taieb. Ce projet continue de se développer. Le club n’a jamais évolué à ce niveau-là. On a fait pas mal de places sur des Elites. Ça confirme qu’on a quelque chose d’intéressant à faire“. Il ne reste désormais plus qu’une manche, le Tour du Périgord, le 28 août, afin de conserver ce rang. “J’y étais déjà allé avec Toucy. Ce n’était pas le même parcours. Mais de ce que j’ai cru comprendre, ça reste quand même assez usant. Tant mieux pour nous, on préfère ça. On essaiera d’aller de nouveau gagner“.