Première encourageante pour Pierre Gautherat. Ce dimanche, l’habituel coureur du SCO Dijon-Team Matériel-vélo.com a terminé dans le Top 20 de la Polynormande pour son premier jour de course en tant que stagiaire de l’équipe AG2R Citroën. DirectVelo a recueilli la réaction du coureur de 19 ans après l’arrivée.

DirectVelo : Comment s’est déroulée cette première avec la WorldTeam d’AG2R Citroën ?
Pierre Gautherat : C’était un circuit que je connais bien, comme je l’ai déjà fait mercredi. Ce n’était pas du tout les mêmes conditions. Pas mal de gens vont sûrement dire que je suis fou mais en fait, j’ai préféré les conditions du jour que celles de mercredi. Sous la flotte, il fallait toujours être bien placé. Je préfère ce temps-là plutôt que la grosse chaleur. Quand il fait très chaud, je ne suis pas super à l’aise. Ça m’avait joué des tours dans le final du Championnat de France Espoirs.

« C’EST ASSEZ ENCOURAGEANT »

La course a été, comme attendu, très animée…
On a vite été dans une bonne dynamique dans l’équipe. Sur ce type de course-là, on sait qu’il faut tout le temps avoir un coup d’avance. Tout le monde allait dans les coups en début de course, moi aussi, même si ça roulait beaucoup plus vite que chez les amateurs. Et finalement, on a mis notre carte maîtresse, Clément (Venturini), dans l’échappée. On savait très bien que les équipes piégées comme la Lotto-Soudal ou la Groupama-FDJ allaient rouler mais on savait aussi que sur ce type de circuit, il est difficile de reprendre du temps au groupe de tête. Finalement, c’était la bonne, même si on a aussi protégé Nicolas Prodhomme au cas où ça rentrerait. On a tout fait pour bien le remonter. Clément a pu aller au bout. Il fait 5. On venait pour gagner, c’est sûr, mais ce sont les jambes qui ont parlé.

Tu as été chercher un petit accessit à l’arrivée…
Arnaud De Lie a réglé ce sprint du peloton. J’étais mal placé dans ce sprint, je suis un petit peu déçu. Je suis parti de loin, alors que j’étais d’abord bien placé aux 500 mètres. Mais une vague est revenue de l’arrière et je me suis fait déborder. J’ai fait un gros sprint pour remonter pas mal de coureurs, en suivant les différentes vagues. Un Top 20, ça reste assez encourageant (voir classement). Ce n’est pas trop mal mais j’aurais pu faire mieux.

« JE FAIS GONFLER MON MOTEUR »

Finalement, tu as terminé pratiquement à la même place que cinq jours plus tôt, lors du Championnat de France Espoirs !
Je ne m’attendais pas à être avec les meilleurs dans le final de cette Polynormande (18e après avoir terminé 16e sur le Championnat national, NDLR). Mais il ne faut pas se satisfaire de ça. Il faut bien apprendre et continuer de progresser. Je fais gonfler mon moteur avec ce type de course. En tout cas, j’ai fait ce qu’on m’a dit, sans complexes.

Qu’as-tu pensé du niveau ?
En début de course, ça roulait vite. Puis ça s’est calmé un petit peu. Et dans les deux derniers tours, c’était en file à chaque relance, après chaque petite bosse… Là, c’était incroyable ! Quand c’est comme ça, il faut s’accrocher… Ça montait la Pigeonnière à bloc et ça relançait encore sur le dessus… Il fallait bien serrer les cales-pieds (sourire). Maintenant, on va voir ce que ça donne sur ma première course par étapes avec les pros, au Tour Poitou-Charentes.