Anthony Roux pourra dire qu'il a porté le maillot de l'équipe de France jusqu'au bout. Ce mercredi, le coureur de 35 ans a honoré une dernière sélection en équipe de France, pour le contre-la-montre du Championnat d'Europe. "J'étais content de refaire une dernière sélection en équipe de France et aussi un dernier chrono, je n'en referai peut-être pas", déclare-t-il à DirectVelo.

Au bout des 24 km, le représentant de la Groupama-FDJ termine aux portes du Top 20 (voir le classement). "Les dix premières bornes ça allait mais ensuite j'ai eu un coup de moins bien, je suis parti trop fort. Quand Bjerg me rattrape sur la fin, j'ai pu le suivre pour finir fort. Mais j'ai subi, il fallait de la force et il m'en manquait". Cette force, il aurait pu la cultiver dans les courses par étapes mais il n'avait que le Tour de Romandie et le Tour de Wallonie dans les jambes. Une chute au Grand Prix du Morbihan lui a fracturé le bassin et imposé une longue période de repos.

« L'ÉQUIPE DE FRANCE MET DES MOYENS POUR FAIRE DES PERFORMANCES »

Le Champion de France 2018 a déjà annoncé qu'il raccrocherait à la fin de la saison 2022. "Il faut accepter d'avoir moins de force et maintenant je m'oriente vers d'autres choses, comme le triathlon sur Ironman". Cette sélection est aussi l'occasion pour lui de découvrir Kévin Vauquelin, 7e de ce Championnat d'Europe. "J'étais content, c'est quelqu'un que je ne connais pas, c'est sa première année et je n'ai pas trop couru à cause de ma chute. Il est tout jeune, plein d'envie. Il a une mentalité chrono. L'équipe de France est à la recherche de coureurs qui s'investissent dans le chrono. Elle met des moyens pour faire des performances".

Anthony Roux est très attaché à l'équipe de France, où il a été sélectionné dès les Juniors et où il a été retenu chez les pros pour le contre-la-montre et la course en ligne. "Mes meilleures années, je les ai vécues avec Bernard Bourreau et Pierre-Yves Chatelon (en Espoirs et Juniors, NDLR), c'est là où tu te rends compte du haut niveau. Chez les pros, tu as une équipe aussi mais c'est sous forme de contrat, c'est ton métier, c'est différent". Avec quinze saisons à la FDJ dans sa musette, il aimerait faire profiter de son expérience les jeunes coureurs et notamment en équipe de France. "J'aimerais bien m'occuper des Juniors ou des Espoirs. Humainement, j'ai vécu beaucoup de choses qui m'ont formé. Avec les jeunes et surtout les Juniors, il y a à faire".