Le déboulé final de Lorrenzo Manzin n'a pas inquiété Stefan Küng, ni la deuxième place de Benjamin Thomas synonyme de 6" de bonifications. La dernière étape du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine a sacré le coureur de la Groupama-FDJ, premier coureur suisse vainqueur du classement général final (voir classement).

Son maillot blanc n'a jamais vacillé. "L'échappée a mis longtemps avant de sortir. J'étais confiant envers mes équipiers, ils ont bien géré. Le groupe qui est sorti nous convenait bien car les mieux placés au général étaient assez loin", raconte-t-il à DirectVelo. Le 3e de Paris-Roubaix aurait même aimé un peu plus d'action sur le circuit final de Poitiers. "Je me suis senti très, très fort. J'ai même espéré que ça se durcisse pour tenter quelque chose. Dans le dernier tour, au pied de la bosse, j'ai dit à Paul (Penhoët) de monter vite. Il y a eu une petite attaque de Pierre Latour et en haut il y avait vent de travers, dans cette situation tu es toujours mieux devant. Et Benjamin Thomas a tenté quelque chose, j'espérais que ça dégoupille et une fois qu'on a pris à droite, il n'y avait plus qu'à surveiller Kévin Vauquelin et Pierre Latour".

Dès le premier jour, Stefan Küng a voulu marquer son territoire de favori, sans attendre le contre-la-montre. "Nous avons pris les choses en main car on savait que j'étais favori et je voulais gagner ici". Il n'a pas hésité à jouer les bonifications dans les sprints intermédiaires. "Tu ne sais jamais ce qui va se passer et tu montres aussi aux autres ta force". Et dans cette victoire, le vainqueur du Tour de Valence 2021 n'oublie pas le poids de ses équipiers. "C'est toujours bien de gagner une course par étapes, ça récompense aussi l'équipe pour tout le travail réalisé depuis le premier jour".