Derrière les numéros de Mathis Le Berre, rescapé de l’échappée matinale, et Per Strand Hagenes, sorti en costaud dans le final, il restait encore une place à prendre sur le podium de Paris-Tours Espoirs. Dans un sprint en petit comité, cette 3e place est revenue à Tomas Kopecky (voir classement). "Je suis content de cette place, ça termine bien la saison. C'est une course qui convient parfaitement à mes qualités, j'avais des ambitions ici. Avant le départ on s'était mis d'accord avec l'équipe pour rouler pour moi. On a fait une belle course, les gars m'ont maintenu dans les premières positions dans les parties en gravel".

« PREMIÈRE ET DERNIÈRE ! »

Il y a eu élimination par l’arrière, mais il a fallu attendre l’attaque de Per Strand Hagenes pour faire vraiment tourner la course. "Dans le final c'était dur, je ne pouvais pas suivre l'attaque de Per Strand Hagenes, il y est allé au moment parfait pour lui, j'étais un peu à l'arrière, il est sorti et il était très fort, il a tenu devant". Dans le groupe de contre, la présence d’un coureur de la Jumbo-Visma gène la poursuite. "Ça ne s'entendait pas très bien dans notre groupe. Quand on apercevait Hagenes devant, il y avait un gars de Jumbo dans notre groupe, donc il bloquait un peu, on n'a pas pu combler l'écart, mais je suis content de cette place".

Le Tchèque disputait ce dimanche son premier Paris-Tours, et la malchance ne l’a pas frappé. "On avait géré la technique spécialement pour cette course, je crois que personne n'a eu d'incidents dans l'équipe. C'est ma première ici. Je l'ai déjà vue à la télé, c'est une super course, mais c'est une dernière pour moi. Première et dernière donc !", sourit celui qui est Espoir 4, et qui porte les couleurs de la Conti néerlandaise A Bloc CT. "J'espère pouvoir rejoindre une grosse structure l'année prochaine. Je n'ai rien pour le moment mais j'espère que ce résultat aidera".

« SI J’Y VAIS AUX 200 MÈTRES, C’EST TROP COURT »

Il a démontré ce dimanche ses qualités de sprinteur. "Je n'étais pas confiant, j'ai souvent été dans cette situation. J'ai vu le panneau 300 mètres, pour la plupart c'est trop loin pour lancer. Ils préfèrent 200 mètres. Mais pour moi c'est bien, j'ai besoin d'y aller loin en partant sur un gros tempo, et que le sprint soit long. Si j'y vais aux 200 mètres c'est trop court, je ne suis pas assez explosif. Donc je savais que je devais lancer loin et ne pas avoir peur". Et tout s’est passé comme prévu pour décrocher cette place d’honneur. "C'est exactement comme ça que ça s'est passé. Personne ne m'a doublé, parce que j'ai été capable d’aller de plus en plus vite".

Sur la Classique des feuilles mortes, Tomas Kopecky trouve son terrain idéal. "Je suis bien pour ces courses comme ça, typées Classiques". Plusieurs fois sur le podium en Classe 2, aux Pays-Bas, il avait même décroché un succès, sur le Wim Hendriks Trofee. "J'ai eu un bon début de saison sur les Classiques aux Pays-Bas. Ce sont des courses similaires à aujourd’hui, avec du gravel. Quelques montées pour durcir ne me déplait pas, mais pas trop non plus. Quatre ou cinq kilomètres c'est trop pour moi, je suis plus typé sprinteur et coureur de Classiques, je suis assez lourd". Ce dimanche, c’était la bonne association pour monter sur le podium.