Thomas Boudat : « C’est une bonne claque »

Crédit photo Thomas Maheux - DirectVelo

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Dans un autre contexte, Thomas Boudat aurait pu rêver de succéder à son compatriote Benjamin Thomas au palmarès de la course aux points des Championnats du Monde de cyclisme sur piste, ce vendredi en début de soirée, à Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais, de retour de blessure, le Girondin était bien trop juste pour espérer décrocher le Graal ou même une médaille. “Je savais que ça allait être dur. C’est une bonne claque. Je suis quand même content d’être ici car il y a encore six semaines, je me faisais opérer de la clavicule”, rappelle celui qui avait lourdement chuté sur les routes du Tour Poitou-Charentes, en plein sprint massif. “Je n’étais même pas sûr de pouvoir être ici. Mais bon, devant le public français, ça fait mal quand même…”.

Conscient de ses limites actuelles, l’habituel sociétaire de la formation Go Sport-Roubaix Lille Métropole espérait tout de même pouvoir profiter de l’appui du public comme d’un coup de fouet. Malheureusement insuffisant. “Je savais que j’allais être court mais au fond de moi, j’espérais quand même pouvoir faire un résultat. Je pensais qu’avec l’appui du public et une grosse motivation, ça pouvait le faire et combler le manque de physique, mais ça n’a pas été suffisant”.

« L’OBJECTIF PRINCIPAL RESTE LES JEUX »

L’épreuve n’avait pourtant pas trop mal débuté pour l’athlète de 28 ans. “Au début, sur les sprints, ça allait plutôt bien, je ne faisais pas trop d’efforts. Mais en fait, dès que ça a vraiment fait la guerre et qu’il fallait prendre le vent et faire des efforts violents, je n’avais pas la capacité d’y aller, sur les efforts lactiques. Je ne pouvais pas mettre un gros coup de vis pour faire la différence. Je pouvais seulement rouler au train”. Il a été, par exemple, incapable de prendre un tour au peloton. “Une fois devant, je gérais mais je n’arrivais pas à faire la différence. J’ai perdu la course en allant chercher (Roger) Kluge. Je me suis retrouvé devant après un gros effort. Tous les meilleurs sont rentrés et y sont retournés directement mais de mon côté, je n’étais plus capable d’y aller encore”.

Malgré cette déception - il termine finalement 14e -, Thomas Boudat ne veut pas se décourager. Bien au contraire. Il sait que la plus grosse échéance est encore lointaine. “J’espère bien que ça va revenir !”, sourit-il en zone mixte, après la victoire du Néerlandais Yoeri Havik, lorsqu’on lui fait remarquer qu’il y en aura d’autres. “Je marchais bien au Championnat d’Europe, ça s’est vu (Champion d'Europe de la poursuite par équipes et vice-Champion de l'Américaine avec Donavan Grondin, NDLR), même si ce n’était pas la même concurrence. J’avais retrouvé de bonnes sensations après deux saisons difficiles chez Arkéa-Samsic. Cette chute est arrivée au mauvais moment mais ça fait partie du cyclisme. L’objectif principal reste les Jeux de 2024. Il faut rester focalisé là-dessus”. 

 

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