Loris Rouiller s’est offert un nouveau succès 48h après une victoire à Bulle, chez lui en Suisse. À la suite d'un duel avec Valentin Guillaud, le Romand a remporté ce mardi le cyclo-cross international de Dijon (C2 - voir classement). De quoi le mettre en confiance avant le Championnat d’Europe qui aura lieu dimanche à Namur (Belgique). Le sociétaire du Cross Team Legendre fait le point sur son début de saison avec DirectVelo.

DirectVelo : Il y a eu un beau duel avec Valentin Guillaud ! 
Loris Rouiller : Je suis content de ma course, avec la victoire au bout. Valentin (Guillaud) était costaud. Il est revenu très fort. Il faut l’avouer, j’étais à bloc, je n’étais pas en train de me balader devant. J’ai compris que son retour n’était qu’une question de temps. Il est rentré mais j’ai vu qu’il avait besoin de récupérer et j’ai réussi à en remettre une. J’ai fait un écart que j’ai pu garder jusqu’à la ligne. Je sentais encore un peu de fatigue de la course de dimanche, ce n’était donc pas facile à gérer. Je suis super satisfait de ma gestion aujourd’hui (mardi).

« C’EST SUPER POSITIF »

Ça te fait deux victoires en trois jours …
C’est super positif pour moi mais aussi pour l’équipe. J’ai sa confiance alors c’est normal que je rende la pareille en gagnant des courses. Je suis vraiment content de ses deux victoires même si ce n’est pas le niveau d’une manche de Coupe du Monde. C’est toujours compliqué de gagner. Être le favori au départ, c’est une chose mais de concrétiser derrière en est une autre. Je suis content de moi, ça me donne de la confiance pour Namur. 

Qu’attends-tu du Championnat d’Europe à venir ?
Ce sera mon premier chez les Élites. Namur, c’est un cyclo-cross spécial, très compliqué. Je ne me mets pas de pression, on verra comment j’aurai récupéré des deux cyclo-cross que je viens de faire. Je vais surtout m’amuser. Si j’arrive à rentrer dans le Top 10, ça serait génial pour moi. Pour le moment, je n’ai pas encore fait de gros cyclo-cross cette saison. Ce Championnat me donnera une bonne indication pour la suite de la saison, sur ce que je dois encore travailler par rapport au gratin mondial. 

« PRENDRE LE MAXIMUM DE PLAISIR »

Namur, ce sont de bons souvenirs pour toi…
Je m’étais imposé là-bas en Juniors, sur une manche de la Coupe du Monde, en étant Champion d’Europe. Le circuit monte beaucoup, c’est aussi très technique. On va voir ce que ça va donner pour moi en Élite. Il faudra prendre un bon départ même si je n’ai pas 40 000 points UCI, et faire les choses calmement mais correctement. Le plus important est de s’amuser, c’est primordial. Je vais essayer de prendre le maximum de plaisir. Il y aura beaucoup de public. C’est le sport national là-bas après le foot. Il faudra profiter de cette expérience. 

Qu’attends-tu de cette première année chez les Élites ?
Je suis dans une équipe française donc la Coupe de France est très importante pour moi, le Championnat de Suisse aussi. Il faut construire les objectifs petit à petit. Je ne suis que dans ma première année Elite. Il ne faut pas griller les étapes. J’étais déçu de ma saison l’an dernier pour ma dernière année Espoirs, je n’ai pas réussi à gagner une manche de la Coupe du Monde. J’avais bien commencé la saison mais j’ai fini très fatigué. J’essaie de gérer différemment cette année. Je construis ma saison en pensant à long terme. Je veux être encore là en fin de saison. Jusqu’à décembre, je serai notamment sur la Coupe de France puis j’irai beaucoup sur la Coupe du Monde et en Belgique ensuite.