Ce dimanche, Clément Horny a adopté la même stratégie que la veille à Troyes lors de la dernière manche de la Coupe de France de cyclo-cross. “Je suis resté dans la même configuration. J’ai mis deux boyaux secs pour démarrer la course. J’ai pris un risque, mais à un moment, il fallait faire un choix. Je me suis dit : « j’arrête de me poser des questions ». J’ai pensé aux expériences passées. J’ai eu une petite voix qui m’a dit qu’il fallait que je dégonfle. Ça a payé. Parfois, il faut accepter de perdre du temps pour en gagner. Je perdais un peu de temps dans les virages, mais sur les parties roulantes, ça ne collait pas. Ça m’a permis de ne devoir changer de vélo qu’une fois. Ça s’est révélé être un pari gagnant“, avoue au micro de DirectVelo le Belge de 22 ans.

À l’issue du troisième des huit tours, le sociétaire du BH-Wallonie MTB Team menait un trio composé du Suisse Loris Rouiller et de son compatriote Gerben Kuypers. “Je me suis retrouvé à rouler tout seul devant car Loris ne voulait pas vu qu’il avait ses équipiers derrière. Je n’ai pas roulé à bloc. Je suis passé en tête dans le dévers. J’avais assez d’agilité. J’ai pris 15 secondes sur ce dévers. Je me suis mis à fond, j’ai tenté le tout pour le tout“. Et il n’a plus été rejoint pour aller quérir son premier succès sur une épreuve UCI (voir classement). “J’avais un avantage de plus de 30 secondes. Ça m’a permis de pouvoir gérer ma course et essayer de faire le moins de fautes possible. L’écart était là, il n’a pas réduit. C’était parfait“.

« QUAND TU ES FORT, TU L’ES DANS TOUTES LES CIRCONSTANCES »

Après les conditions plutôt sèches de ce samedi où il a terminé 2e (lire ici), Clément Horny était également à son aise sur un circuit boueux. “Il n’y a pas de conditions que je préfère. Quand tu es fort, tu l’es dans toutes les circonstances. Je commence à devenir polyvalent. Le VTT m’aide bien à ce niveau-là grâce à la technique. J’ai vraiment passé un cap, ça se voit“. Durant l’été, il a l’occasion de partager de longues sorties avec le lauréat de la dernière édition de la Coupe du Monde, Eli Iserbyt. “C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. On s’échange des conseils, moi pour le VTT et lui pour le cross. C’est donnant-donnant“.

Samedi prochain, il sera présent à l’Exact Cross d’Essen, avant de se rendre sur l’île de Grande Canarie. “Je vais passer deux bonnes semaines au soleil avec mon coéquipier Antoine Jamin qui fait aussi du cross“. Il espère ensuite une sélection en Coupe du Monde à Gavere le 26 décembre. Quoi qu’il en soit, il sera présent les deux jours suivants aux manches du SuperPrestige d’Heusden-Zolder et Diegem. “C’est mythique. Courir avec des Wout (van Aert), Mathieu (Van der Poel) et Eli (Iserbyt), c’est toujours chouette. C’est là qu’il faut aller pour prendre de l’expérience. Les circuits sont magnifiques“.