Steven Henry : « Monter en puissance en vue du Mondial »
Les choses sérieuses commencent pour la qualification olympique sur piste avec le Championnat d'Europe qui débute le 8 février dans le vélodrome de Granges (Suisse). La sélection française pour ce rendez-vous est sortie ce lundi (lire ici). Steven Henry, l'entraîneur national de l'endurance, présente comment son équipe aborde le mois de février qui se terminera avec la première manche de la Coupe des Nations, à Jakarta (Indonésie), du 23 au 26 février.
DirectVelo : Comment as-tu construit ta sélection pour le Championnat d'Europe ?
Steven Henry : J'ai tout le monde de disponible, même les remplaçants étaient dispos. Mais dans l'enchaînement Bessèges-Championnat d'Europe et Jakarta, tout le monde ne sera pas présent à chaque course. Thomas (Boudat) et Valentin (Tabellion) seront sur le bloc suivant. Chez les filles, tout le monde était disponible également, on avait l'embarras du choix.
« NOUS NE SOMMES PAS À L'ABRI D'UNE BLESSURE »
Les Italiens et les Espagnols ont envoyé leurs pistards au Tour de San Juan et à Palma de Majorque. Comment se sont préparés tes coureurs ?
Donavan (Grondin) a couru lui aussi à Palma, Benjamin (Thomas) sera le seul à doubler Bessèges et le Championnat d'Europe. Ils ont eu les stages de leur équipe, y compris pour les coureurs amateurs. Les filles de Cofidis sont en stage, Clara (Copponi) a couru en Australie. Je pense qu'il sont en forme. Après le Championnat de France, certains sont allés courir sur piste à Anadia. Les garçons étaient en stage à Saint-Quentin mercredi, jeudi et vendredi dernier. À partir de mardi, les filles seront en stage et les gars nous rejoindront vendredi.
Que va apporter le retour de Marie Le Net ?
Une fille supplémentaire, déjà, et donc de la densité pour pouvoir faire tourner à certains moments. Nous ne sommes pas à l'abri d'une blessure. Ça apporte aussi de l'émulation positive. Marie participera à la poursuite par équipes et à la course aux points, pour reprendre des repères dans les courses en peloton. Dans l'Américaine, Clara Copponi et Victoire Berteau seront alignées, pour continuer à faire tourner.
As-tu déjà réparti les courses entre tes coureurs ?
Chez les gars, je ne suis pas encore calé pour déterminer les cinq de la poursuite par équipes. Il reste des bobos à guérir chez certains. Le sixième disputera les courses en peloton. Le but est d'aligner la meilleure équipe pour le Championnat d'Europe.
« ON SE RÉSERVE LE DROIT DE FAIRE UNE IMPASSE »
Est-ce que le Championnat de France t'a apporté des enseignements ?
On a eu un "vrai" Championnat de France avec les coureurs de l'équipe de France. On a vu aussi des coureurs qu'on suit déjà comme Grégory Pouvreault, Clément Petit, Aurore Pernollet. Il y avait aussi Dorian Carreau mais la marche reste assez haute pour rentrer dans la poursuite par équipes.
Allez-vous participer à chaque manche de la Coupe des Nations ?
On se projette sur les trois manches mais on se réserve le droit de faire une impasse si on a de bons résultats puisque seuls les deux meilleurs résultats comptent pour la qualification. J'ai fait le programme comme si nous allons aux trois manches et si nous faisons une impasse, elle sera remplacée par un stage ou une compétition internationale.
Vous arriverez sur la poursuite par équipes dans la peau du tenant du titre...
On n'y fait pas du tout attention ! Le but est de réaliser le meilleur résultat possible. Au Mondial à Saint-Quentin, nous nous sommes fait battre par des équipes européennes. Le Championnat d'Europe, en nombre de points, n'est pas l'échéance la plus importante pour la qualification olympique. Le titre de Champion d'Europe de poursuite par équipes rapporte moins de points que la 14e place du Championnat du Monde. L'idée est de monter en puissance en vue du Mondial.