Forte d’un impressionnant collectif sur les routes du Tour des Alpes-Maritimes et du Var, la formation Groupama-FDJ était attendue pour mettre le feu, ce dimanche, lors d’une dernière étape courte et vallonnée, que tout le monde imaginait explosive. Et sans surprise, les coureurs de la WorldTeam ont bel et bien tenté, encore et encore, durant cette ultime journée de course, mais sans réussite. “Il fallait tenter de loin car le final de l’étape nous convenait beaucoup moins que le début. On voulait un petit groupe de costauds avec un ou deux gars de chez nous devant. Malheureusement, on n’a pas réussi à s’entendre suffisamment et on n’a pas été assez forts pour éviter le retour des autres équipes”, relate pour DirectVelo David Gaudu au moment de résumer la première partie de l’étape. Un temps dans une échappée de solides, le Breton a été revu par le peloton. “Je pensais que ça irait un peu plus loin que ça. Le peloton a fait une grosse descente de Peille et ils nous ont repris beaucoup de temps à ce moment-là et j’ai compris que ce serait chaud pour nous… On ne nous a pas laissé de marge”.

Puis c’est Romain Grégoire qui a un temps été seul en tête pour la Groupama-FDJ. “On voulait continuer de durcir la course. Il nous a fait un beau numéro, c’était plutôt pas mal pour nous”, enchaîne David Gaudu. Mais là encore, il ne s’agissait finalement que d’un coup d’épée dans l’eau. Un scénario frustrant pour l’ensemble de l’équipe, à commencer par Thibaut Pinot, qui ne cachait pas sa déception quant au parcours proposé, au pied du bus de son équipe. “L’étape était assez courte et les cols assez roulants. On a essayé dans le col de Châteauneuf, puis partout où on le pouvait. Si le parcours avait été plus dur, on aurait pu montrer autre chose car un gars comme Romain marchait fort. Mais tout seul… Il aurait fallu de vrais cols, avec des pourcentages, pour pouvoir éliminer les équipiers des leaders”.

« CE N’EST PAS CE QU’ON ÉTAIT VENU CHERCHER »

Car finalement, l’équipe EF Education-EasyPost a géré tout le final en maintenant le groupe des favoris compact durant les trente derniers kilomètres. “On a beaucoup tenté sur le début d’étape et ensuite, c’était compliqué… On repart frustrés car j’ai le sentiment que l’on n’avait pas grand-chose d’autre à faire”, admet le Franc-Comtois, qui n’avait - qui plus est - pas ses meilleures jambes ce dimanche. “Je pensais que ça irait mieux, je n’étais pas dans une grande journée, j’étais mieux les deux premiers jours”.

Dans les derniers kilomètres, c’est Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citroën Team) qui s’est fait la malle pour s’offrir la victoire d’étape et une place sur le podium final de l’épreuve (voir classements). Du côté de la Groupama-FDJ, on se console comme on peut avec le prix de la combativité pour Romain Grégoire et le maillot de meilleur grimpeur pour David Gaudu. “Franchement, ça reste anecdotique”, regrette le dernier cité. “Ce n’est pas ça qu’on était venu chercher. On était venu sur cette étape pour renverser le général, les Arkéa, EF et les Trek”. Ce sera pour une autre fois. “Il faut dire bravo à Arkéa et à Kévin Vauquelin pour leur course. De notre côté, ça reste encourageant pour la suite. Et ce n’est que partie remise”, conclut David Gaudu.