Christophe Laporte : « On était impatients d’être ici »
Les Jumbo-Visma ressortent gagnants du Circuit Het Nieuwsblad (voir le classement) ! Ce samedi, l’équipe néerlandaise a dominé la course d’ouverture en Belgique, d’abord grâce à une attaque collective à 100 kilomètres de l’arrivée dans laquelle six des sept coureurs étaient présents, sur une quinzaine de coureurs. Ensuite, le futur vainqueur Dylan van Baarle est sorti du peloton à 40 kilomètres de l’arrivée et enfin, Christophe Laporte s’est placé dans une contre-attaque, dessinée dans le Mur de Grammont. Le Français, 3e à l’arrivée, s’est confié auprès de DirectVelo à l’issue de podium protocolaire.
DirectVelo : Commencer sa saison des classiques de cette manière, ça procure quel sentiment ?
Christophe Laporte : C’est super ! On a passé trois semaines à s’entraîner et à regarder des courses. On voyait tout le monde courir et, forcément, ça donne envie de courir aussi. On était impatients d’être ici. On est arrivés en bonne condition. Ce n’est que la première course, c’est de bon augure pour la suite.
« DYLAN SEUL DEVANT, LA MEILLEURE POSSIBILITÉ DE GAGNER »
Vous avez attaqué de loin, à 100 kilomètres de l’arrivée…
L’équipe a fait un très bon boulot. On a commencé à faire la course très tôt. Il fallait durcir pour éviter un sprint. On savait qu’il y avait du vent de côté et ça a fonctionné. On était six de l’équipe devant. On voulait ensuite créer un groupe avec Jan (Tratnik) et Nathan (Van Hooydonck), c’est ce qu’il s’est passé. Derrière, nous n’avions plus rien à faire, c’était aux autres équipes de contrôler. C’était une course vraiment rapide dans les 100 derniers kilomètres, avec beaucoup de mouvement. On était toujours bien représentés à l’avant.
Finalement, tout s’est regroupé mais Dylan van Baarle a accéléré à 40 kilomètres de l’arrivée puis a progressivement lâché tout le monde…
Il a fait un super coup avant le Haaghoek. C’est sa spécialité, il est très fort dans ce genre d’exercice. Il était aussi costaud pour résister car les trois coureurs derrière (Arnaud De Lie, Tim Wellens et Matej Mohoric, NDLR) roulaient vraiment très vite. Mon rôle était de casser un peu les relais, tout en respectant les autres coureurs, pour éviter notre retour sur Dylan. C’était une bonne situation pour nous. Dylan seul devant, c’était la meilleure possibilité pour gagner. Il a su résister tout seul, chapeau à lui !
« RAMENER LE MEILLEUR RÉSULTAT POSSIBLE, SANS AVOIR DE REGRETS »
Si ton groupe était rentré, quelle tactique aurais-tu adopté ?
Avec un coureur comme Arnaud De Lie, je ne pouvais pas me permettre d’attendre le sprint. Il est très rapide, j’avais plus de chances de gagner en attaquant qu’en arrivant au sprint avec lui, même si je peux peut-être le battre. Je ne sais pas où me situer par rapport à lui, je n’ai jamais sprinté contre lui mais ici par exemple, il m’a battu (pour la 2e place, NDLR). Si on reprend Dylan, on était encore deux donc la meilleure tactique, dans ce cas, aurait été d’attaquer. De Lie, on voit que c’est un très bon coureur : un très bon sprinteur mais aussi un coureur qui passe bien les bosses. On l’a vu en haut du Mur de Grammont : on n’était plus que 4 et il était là. Ce n’est pas un pur sprinteur mais un coureur de classiques.
C’était ta première course de la saison. Comment s’est passée ta préparation ?
Je me sentais bien à l’entraînement. À la fin du stage à Tenerife, j’avais un peu mal au genou et j’étais un peu inquiet. J’ai pris 2-3 jours tranquilles et ça va mieux, maintenant. J’en suis content. Les sensations étaient très bonnes et je n’ai pas de raison d’être inquiet sur ma condition. On s’est très bien préparés avec l’équipe et maintenant, toutes les courses qui vont arriver sont des objectifs. À présent, on veut juste faire du mieux possible et ramener le meilleur résultat possible, sans avoir de regrets. Aujourd’hui, on ne peut pas en avoir !