Alec Segaert : « Si j'avais su... »
Alec Segaert a joué et a perdu lors de Liège-Bastogne-Liège Espoirs. Sorti à plus de 40 kilomètres de l'arrivée en compagnie du Danois Joshua Amos Gudnitz (Team ColoQuick), le Belge a dû s'avouer vaincu dans la Côte de Nessonvaux. Au final, il se classe 24e à neuf secondes du vainqueur Francesco Busatto (Circus-ReUz-Technord). "C'est le vent qui a décidé de la course", lâche-t-il au micro de DirectVelo.
Le sociétaire de Lotto-Dstny avait des fourmis dans les jambes. Il faut dire qu'il était en confiance en sortant de la trilogie Wanne-Stockeu-Haute Levée. "J'étais tellement bien dans les bosses. Je suis passé en 3e position au sommet du Stockeu sans avoir été mis en difficulté. Là, tu sais que tu es dans un bon jour. Dans la Haute Levée, mon coéquipier Robin Orins me demandait comment ça allait et je lui répondais que je ne m'étais jamais senti aussi bien dans les côtes ardennaises." De quoi conforter le plan de son directeur sportif Wesley Van Speybroeck. "Nous voulions rendre la course difficile pour Alec Segaert." Une tactique osée quand on connait le gabarit d'Alec Segaert, 1m88 pour 78 kilos. "Je ne crois pas qu'il y en avait beaucoup comme moi dans le premier groupe. Normalement, les pourcentages les plus raides sont un problème, mais là, ça s'est bien passé. J'étais encore frais à la Redoute."
DES INDICATIONS PAS CLAIRES DU MOTARD
Le plan d'Alec Segaert était de voir les meilleurs revenir sur lui au sommet de la Redoute afin de filer vers l'arrivée. "Sauf que l'écart restait stable. Du coup, nous avons continué en pensant que chaque côte franchie en tête nous rapprochait de l'arrivée." De plus, il ne savait pas très bien ce qui se passait derrière lui. "La moto de Belgian Cycling ne donnait pas des indications claires. Le Danois ne comprenait rien non plus. Il aurait mieux fait de nous écrire quelque chose. Si j'avais su qu'un gros groupe nous rattraperait dans la Côte de Nessonvaux, j'aurais attendu." Par conséquent, il n'avait plus le jus dans la Côte de Bolland pour jouer la gagne.
À présent, l'Espoir 2 va se préparer en vue d'un autre gros objectif : Paris-Roubaix Espoirs. Le 2e de la Youngster Coast Challenge disputera avant le Grand Prix de Francfort, le 1er mai. Il sera au départ du Championnat de Belgique de contre-la-montre fin juin à Herzele. "Peut-être mon premier chrono de la saison à moins qu'il y en ait un au Tour d'Italie Espoirs." En juillet, le Courtraisien disputera le Tour Alsace pour préparer le Championnat du Monde à Glasgow où il s'alignera dans la catégorie Espoirs, aussi bien sur la course en ligne que sur le chrono. Le Tour de l'Avenir figure également au programme. "Le fait d'être passé pro ne change rien à mon état d'esprit. Je veux continuer à rouler des courses de la catégorie pour jouer la gagne." Quand on voit le numéro réalisé ce samedi, il risque de donner des sueurs froides à ses adversaires, le dimanche 7 mai à Paris-Roubaix Espoirs.