Alessandro Verre a réalisé un joli petit numéro, samedi après-midi. Sous les épais nuages et la forte pluie jurassienne, l’Italien a déclenché la foudre dans le final du Tour du Jura (1.1) en sortant seul peu avant l’ascension finale, obligeant ainsi les autres grandes formations de l’épreuve à sacrifier leurs derniers équipiers, à l’image de Lorenzo Germani pour la Groupama-FDJ. “J’avais de bonnes jambes alors je voulais anticiper et durcir la course. Cette attaque a permis de bien faire travailler la Groupama-FDJ et d’isoler Thibaut Pinot. Avec le recul, je me dis quand même que je suis sans doute parti trop tôt. Mais bon, ça va puisqu’on a gagné avec Kévin (Vauquelin)”, sourit-il après coup.

Bien qu’il ait compté une quarantaine de secondes d’avance au pied du Mont Poupet, le petit grimpeur d’Arkéa-Samsic n’a pensé qu’à son rôle d’équipier de luxe pour son leader normand. Et rien d’autre. “Je n’y ai jamais cru. Quand j’y suis allé, dans ma tête, l’idée était d’emmener du monde avec moi. Mais je me suis retrouvé tout seul, ce n’était pas l’idéal et il était impossible d’aller au bout comme ça”. 

« IL FAUT S’HABITUER »

Bien intégré au sein de la WorldTeam bretonne, Alessandro Verre est aussi un appui important pour l’Ukrainien Andrii Ponomar. “J’ai étudié le français à l’école et maintenant, ça revient bien à force de pratiquer (sourire). Pour Andrii, on est en chambre ensemble ici ce week-end, on peut parler en italien ensemble”, explique-t-il pour DirectVelo. 

Plus généralement, le jeune transalpin (21 ans) espère réaliser de meilleures performances dans les semaines et mois à venir. “J’espère retrouver mon meilleur niveau. Je ne suis pas encore au top, j’ai fait de meilleures choses l’année dernière, je peux faire mieux. Le fait d’être en WorldTour, c’est nouveau pour moi. C’est un autre monde, il y a beaucoup de grosses courses, de longs déplacements, c’est du stress supplémentaire. Il faut s’habituer”. Satisfait de sa première partie de saison 2022, il explique avoir été “freiné par des problèmes de santé durant l’été”. Mais compte bien vite retrouver les sommets.