Si près, si loin, Clément Poirier a terminé 3e de la Ronde du Porhoët dans la roue de Jocelyn Baguelin mais à deux bonnes longueurs du vainqueur, Ilan Larmet (voir le classement). "Il a lancé à 300 mètres, un coureur dans sa roue a laissé un trou et on est resté à notre place", commente le coureur de Sojasun espoir-ACNC. L'arrivée de l'Élite Nationale se juge au bout d'une des plus belles lignes droites de la saison avec une arrivée en faux-plat montant. "Une longue ligne droite c'est très trompeur, les derniers mètres sont les pires. Je me méfiais et j'ai bien fait", ajoute-t-il auprès de DirectVelo.

Le coureur de 22 ans revient de loin. Le covid lui a coupé les ailes et les jambes après le Circuit du Morbihan. "Je suis resté huit jours au lit et je suis resté quinze jours sans compet. J'ai repris à Guégon, mais je n'étais pas bien du tout. J'étais un peu mieux à l'Artois (19e, NDLR), mais j'ai eu un coup de moins bien à Redon. Là je retrouve mes jambes de début de saison, je pense que c'est derrière moi", espère le 6e de la Route Bretonne.

Cet arrêt forcé au stand a eu des conséquences sur sa préparation alors qu'il doit prendre le départ du Tour de Bretagne (2.2) le 25 avril. "J'ai retardé des cycles d'entraînement. J'avais peur de rechuter, de m'épuiser, de mal récupérer mais on a bien géré ça avec mon entraîneur". Et dans le final de la Ronde du Porhoët, Clément Poirier a eu les jambes pour contre-attaquer avec Antoine Devanne et Killian Verschuren derrière Maximilien Provost, échappé seul. "Je suis ressorti à trois bornes de l'arrivée, je me méfiais qu'un petit groupe se joue la victoire". Mais la ligne droite était favorable au peloton.