Paul Seixas battu par plus fort
Paul Seixas est arrivé dans la dernière ligne droite de la Classique des Alpes avec Jarno Widar. Mais le Champion de Belgique Juniors n'a laissé aucune chance au sprint au représentant du comité Auvergne-Rhône-Alpes avec qui il était échappé depuis les 30 derniers kilomètres. "Je me fais avoir quand il lance. J’aurais peut-être dû rentrer en tête dans la dernière ligne droite mais c’était le plus fort", commente-t-il pour DirectVelo. Il n'était pas venu pour ce résultat (voir classement) mais il n'est pas déçu. "Bien sûr, j'étais venu pour gagner mais je suis content de faire 2e. Il faut savoir se satisfaire aussi de cette place. Il fallait être le plus fort et aujourd’hui, c’était Jarno donc pour moi le résultat est juste", réagit-il.
Alors qu'un groupe d'échappée avait pris le large en plusieurs vagues avant les premières rampes du Mont Tournier, Paul Seixas est englué dans le peloton à 1'45". C'est le moment choisi par Léo Bisiaux, lui aussi sous le maillot AURA, pour entamer le retour vers la tête. "Il a accéléré. Je l’ai relayé pour qu’on puisse faire des dégâts dans le groupe. Au final, on bascule avec un groupe de 5-6". Mais la descente du Mont Tournier est fatale au Champion du Monde de cyclo-cross. "Il s’est laissé entraîné par la vitesse. Il est arrivé très vite dans un virage alors que je voyais sur la carte qu’il se refermait pas mal. Je me suis même demandé pourquoi il entrait si vite dans ce virage alors j’ai décidé de ralentir. Il n’a pas pu freiner et est allé tout droit", raconte Paux Seixas, témoin de la scène.
« JE ME SENTAIS BIEN DANS LES DESCENTES »
Le leader des J1 du Challenge S1neo-DirectVelo Juniors retrouve les hommes de tête dans la côte de Saint-Genix-les-Villages en compagnie d'Aubin Sparfel, Baptiste Grégoire, cyclocrossmen comme lui, et Jarno Widar, le futur vainqueur. "On a bien collaboré jusqu’au pied du Mont du Chat. J’ai rapidement attaqué. Jarno m’a suivi puis relayé, donc ça nous a permis de sortir à trois avec Milan Donie. Dans les derniers kilomètres du Mont du Chat, on apprend qu’il n’y avait plus que 1’15" donc Jarno en a remis une, ça a été fatal à Milan". Les deux coureurs vont se jouer la victoire et l'habituel sociétaire du VC Villefranche Beaujolais cherche comment s'y prendre pour gagner la Classique des Alpes. "Je me suis demandé s’il fallait que j’attende le sprint ou que je tente dans la descente du Banchet vu qu’il était tombé dedans hier (samedi) et qu’elle était bien technique. Je me sentais bien dans les descentes aujourd'hui. J’ai essayé mais il n’a pas flanché".
L'ancien Champion de France Cadets était arrivé frais pour sa première Classique des Alpes. "Je l’avais bien préparée, je ne courais pas depuis trois semaines. Je m’étais bien entrainé, dans un col bien ensoleillé, le col de Croix Rosier, pour pouvoir ressentir la chaleur. Ça m’a permis de ne pas en souffrir aujourd’hui. Je suis content que le travail ait payé. Il m’a peut-être manqué un peu de fond en fin de course ce qui fait que je perds. J’ai fait du mieux que j’ai pu et aujourd'hui c'était le meilleur résultat que je pouvais espérer". La semaine prochaine, il va pouvoir étrenner sa première sélection en équipe de France sur la route au Trofeo Saarland, en Coupe des Nations. Paul Seixas retrouvera la montagne au Valromey en juillet sous le maillot de son club de Villefranche. "C'est le gros objectif".