Jade Wiel a pris place dans le Top 10 de l’Alpes Grésivaudan Classic. “L'essentiel n'est pas là. On voulait surtout gagner avec l'équipe. On sait que ce n'est pas facile quand on est favorite, il faut faire la course parfaite et c'est chose faite”, appréciait-elle auprès de DirectVelo, dimanche dernier, après la victoire de sa coéquipière Evita Muzic (voir classement). 

« SANS REGRET »

Au-delà de sa place, la sociétaire de l’équipe de France s’est beaucoup montrée. Elle a tout d’abord accéléré dans la descente du col des Ayes, la première difficulté de la journée. “J'ai décidé d'y aller parce que j'étais à l'aise. Il y a eu une petite cassure”. Elles se retrouvent alors à une petite vingtaine en tête, dans le col du Barioz. “Dans la deuxième descente, j'ai refait la même chose et on part à trois”.

La Provençale de 23 ans s'échappe avec la Slovène Spela Kern (Cofidis) et Camille Fahy (St-Michel-Mavic-Auber 93). “J'avais pour consigne de ne pas rouler. Je passais juste mon vélo. Je m'écartais dès que j'étais devant. Je n'ai pas mis toute mon énergie comme si ça avait été le cas si je courais pour aller gagner. C'était un peu frustrant mais c'était pour l'équipe et à la fin, il y a la victoire, donc c'est sans regret”. Dans la dernière montée, elle a encore les jambes pour mettre sur orbite Evita Muzic.

« JE N’AURAI PLUS CE PETIT STRESS »

Jade Wiel sortait tout juste d’un stage en altitude pour préparer l’été. “J’ai fait un bon stage donc quand la tête et la motivation sont là, les jambes suivent aussi”. Tout se passe bien pour elle cette saison. “Je fais de belles courses”. Elle pense notamment au Tour d’Espagne, disputé en mai dernier. “Je me suis régalée. J'appréhendais un peu. J'étais l'invitée de dernière minute alors j'avais à cœur de montrer au staff de mon équipe qu'il avait eu raison de me faire confiance. Je pense que c'est chose faite et ça m'a aussi débloquée et donné de la caisse pour la suite. Désormais, je n'aurai plus ce petit stress d'un Grand Tour”.

Jade Wiel et ses coéquipières seront une nouvelle fois les filles à battre fin juin à l’occasion du Championnat de France. Alors que le titre leur a échappé l’an dernier, la lauréate 2019 sait que la FDJ-Suez sera encore très attendue à Cassel. “Je pense qu'il faut prendre cette situation comme une motivation supplémentaire et y aller avec du bon stress. On a une équipe solide, mais on sait que rien n'est gagné. Le parcours est beau. Il faudra courir pour ne pas avoir de regrets après la ligne d'arrivée”.