Ludwig Willems : « Il faut se battre pour arriver en équipe nationale »
Depuis le début des SKM Ladies Cup, les sprinteuses belges répondent aux attentes. Dina Scavone (Carbonbike-Giordana) a remporté la première manche à Borsbeek tandis que Julie De Wilde (Fenix-Deceuninck) a été la plus rapide, dimanche dernier, au Flanders Diamond Tour à Nijlen. Katrijn De Clercq (Lotto-Dstny), 3e des deux courses, mène le classement général. "C'est bien qu'il y ait de la densité au sein des sprinteuses. Il faut désormais se battre pour arriver en équipe nationale. C'est fini le temps où les plus fortes étaient assurées d'être dans la sélection", assure le sélectionneur national Ludwig Willems à DirectVelo.
Avec Dina Scavone (21 ans), Julie De Wilde (20 ans), Katrijn De Clercq (21 ans), sans oublier Marith Vanhove (20 ans - Parkhotel Valkenburg), la Belgique a de quoi faire à l'avenir lors des emballages massifs. "Quatre coureuses au profil différent", nuance-t-il avant d'étayer son propos. "Dina est la pure sprinteuse par excellence. Son problème est qu'elle est passée trop vite en Continental. Elle souffre de l'absence de la catégorie Espoirs. Comme elle avait du mal à passer les bosses, elle a dégusté en 2020 et 2021. Elle est descendue en club. À voir si elle est prête pour passer de nouveau en Continental". La Limbourgeoise abonde dans son sens. "J'avais perdu le plaisir. J'ai retrouvé le goût chez Carbonbike-Giordana. J'avais besoin de plus de temps pour exploser. Mon objectif est de passer pro, mais si ça ne vient pas en 2024, ce n'est pas un problème".
LA COURSE ÉLITES AURA LA PRIORITÉ À GLASGOW
Selon Ludwig Willems, "Marith Vanhove doit encore régler ses problèmes de placement, mais elle a aussi une bonne pointe de vitesse". Katrijn De Clercq profite de son bagage acquis sur la piste tandis que Julie De Wilde est le prototype de la coureuse puissante qui peut faire des sprints très longs. "J'ai vraiment eu le train parfait. J'ai pu lancer le sprint quand je le voulais. C'est une victoire qui me fait du bien avant les Championnats nationaux", commentait-elle dimanche à l'issue de sa victoire au Flanders Diamond Tour. Katrijn De Clercq sent qu'elle progresse. "J'ai plus de fraîcheur sur la fin des courses. L'an dernier, j'aurais été incapable de sprinter comme je le fais actuellement. Peut-être que je peux penser à un succès UCI dans les prochains mois".
Avec autant de potentiel, il faudra faire des choix importants en vue du Championnat du Monde Espoirs à Glasgow début août qui se déroule, pour rappel, en même temps que l'épreuve Elites au sein du même peloton. "Deux titres en une course, c'est particulier. Dans ma tête, c'est clair, j'alignerai la meilleure équipe en Elites autour de Lotte Kopecky, qui peut remporter le maillot arc-en-ciel. Si ça veut dire sélectionner trois Espoirs et que je dois mettre de côté nos chances en Espoirs, je le ferai. Jouer sur deux tableaux est le meilleur moyen pour repartir bredouille. Toutefois, s'il y a une opportunité de remporter le sacre en Espoirs, nous ne passerons pas à côté. De plus, il y a le Championnat d'Europe à Drenthe un mois plus tard où les Espoirs roulent à part des Elites". Si Lotte Kopecky est encore loin de la retraite, il y a des candidates à sa succession.