Edwin Mercier : « La concrétisation de deux mois d’attente »
Ce dimanche 2 juillet, Edwin Mercier fêtait ses 18 ans. Présent sur la Cantonale Juniors, il a dominé les deux étapes au programme, un chrono et une étape en ligne, et donc forcément, le général final (voir classement). "C’est un super cadeau, je ne pouvais pas rêver mieux". Le coureur d’Argenteuil Val de Seine 95 connait bien l’épreuve, pour l’avoir remportée l’année dernière déjà. Un succès qu’il avait construit en s’imposant sur le chrono du matin. Comme ce dimanche. "Je voulais faire le doublé après l’an dernier, alors j’ai bien préparé ce chrono. La forme était là après les Championnats (d’Île-de-France, NDLR) de la semaine dernière, alors je savais que ça allait le faire". Cette fois, l’écart était beaucoup plus confortable. "L’année dernière, j’avais une seconde d’avance, aujourd’hui, avec 19 secondes, c’est plus simple", sourit-il.
Le parcours était différent, mais le résultat identique. Il restait alors à gérer l’étape en ligne pour confirmer. "On avait confiance en la capacité de l’équipe, pour contrôler. On discutait tous ensemble et on savait qu’il y avait deux bosses qui s'enchaînaient. Tom (Herteler) a fait le train. J’ai vu que c’était dur pour tout le monde, alors j’ai attaqué. On part avec un petit groupe mais on n’a pas réussi à faire d’écart et c’est rentré". La multiplication des bosses profite aux Franciliens, et notamment le maillot jaune qui tente de "faire le tri". Mission accomplie puisqu’ils ne sont que trois, puis deux, à tenir le choc à ses côtés. "Je voyais que Gabriel Aduson était très fort, alors je faisais attention qu’il ne m’endorme pas. Il a essayé de partir dans la dernière bosse mais les jambes ont bien répondu. Maxime (Louis) a roulé très fort. Dans le dernier tour, je savais que ça allait se jouer au sprint, et j’avais confiance en ma pointe de vitesse".
« JE RETROUVE ENFIN LE NIVEAU QUE J’AVAIS AVANT LA BLESSURE »
Edwin Mercier a eu raison d’avoir confiance, il s’impose finalement pour faire le grand chelem à La Cantonale. Son total de victoires est porté à six, toutes acquises en un mois, la faute à une longue absence au printemps. "De mars à mi-mai, je ne pouvais pas toucher au vélo. J’avais un problème au genou, dû à un pied plat, qui déséquilibrait toute la hanche. C’était difficile mentalement de voir les copains sur les circuits s’amuser pendant que j’étais à la maison, sans rien faire. C’était la première année où je faisais une véritable préparation hivernale. Quand la blessure est arrivée j’étais vraiment dégouté. Je ne regardais quasiment plus le vélo". Maintenant tout va bien mieux. "Finalement, quand on a trouvé la solution, j’ai pu revenir à un top niveau et aujourd’hui c’est la concrétisation de deux mois d’attente. Je remercie grandement mon kiné".
Pendant cette période, il a notamment vu les performances de Gabriel Berg. Et la réussite de son coéquipier n’est pas anodine dans ses performances. "Gabriel (Berg) nous a mis dans une très belle dynamique, dès le début de saison. Quand je suis revenu de ma blessure, je n’avais qu’une envie, c’était d’atteindre son niveau. Il nous pousse tous vers le haut, c’est vraiment super". Il ne reste qu’à confirmer, encore, dans les prochaines semaines, pour gonfler le compteur de victoires. "On a la SportBreizh, et après on verra. On va essayer de bien se préparer pour le France de l’Avenir, qui va être l’objectif de la saison". Edwin Mercier peut repenser au vélo uniquement. "Je reviens fort et je retrouve enfin le niveau que j’avais avant la blessure, c’est top". Le peloton Juniors est prévenu qu’il faudra compter avec lui.