Les Belges avant Glasgow : « Si j'étais Français, j'aurais peur »
La Belgique est la nation la plus attendue du Championnat du Monde Elites Hommes de Glasgow. Les trois leaders, Wout van Aert, Remco Evenepoel et Jasper Philipsen se sont présentés en conférence de presse dans leur magnifique hôtel à Dunblane pour faire part de leurs impressions sur le parcours et leur avis sur le déroulement de la course en ligne prévue dimanche. Aller à la réaction de : « Je comprends qu’on dise que ça ressemble à un parcours de cyclo-cross. Mais c’est 260 kilomètres, ça reste de la route. Il y a beaucoup de virages. Il faudra être un bon technicien. J’en suis un, mais d’autres aussi. « Les bosses avant le circuit local ne vont jouer aucun rôle. L’échappée sera déjà partie. Il faudra juste contrôler l’écart. La nervosité va augmenter au fur et à mesure. La boucle de Glasgow est comparable avec un circuit de Fomule 1. « J'ai bien récupéré du Tour de France. Ce n’est pas un parcours pour les sprinteurs. Les virages et les petites bosses du parcours vont écrémer le peloton. Il est impensable d'imaginer rester dans les roues et sortir de ma coquille pour un sprint. J'espère vraiment que la pluie nous épargnera. Pour m’imposer, il me faudra être dans une grande journée. Si jamais on se retrouve à deux de l'équipe dans la dernière ligne droite, il faudra accorder nos violons. C’est possible que je lance le sprint pour Wout ».
DirectVelo en a profité pour faire le point avec les trois fers de lance de la sélection belge.Réactions
La reconnaissance est très utile pour savoir quels virages on peut passer avec de la vitesse et les autres où il faut freiner. On parle beaucoup de Montrose Street, mais c’est l’enchainement des virages et des petites bosses qui fait en sorte que c'est dur. Le Mondial est un des objectifs majeurs de ma saison. J’ai roulé le Tour de France de manière différente avec ce rendez-vous en tête et en pensant à la naissance de mon deuxième enfant ».
C’est une chance d’avoir trois leaders. Peu d’équipes peuvent se targuer d’avoir autant d’atouts au sein du même collectif. Les autres équipes vont essayer de nous battre avant tout. Nous sommes tous les trois capables d’être là ensemble dans le final. Réaliser un raid solitaire comme en Australie me parait compliqué. Je serai visé, c’est pourquoi Wout et Jasper peuvent aussi en profiter.
Le plus important est de gagner la course, peu importe avec qui. Si j’étais Français ou Néerlandais, j’aurais peur avec Wout qui est toujours fort et Jasper qui va gagner 1000 étapes au Tour de France dans sa carrière. De plus, le reste de notre collectif est dingue. Si tu bats les Belges, tu as beaucoup de chances de gagner la course. C’est l’enjeu de ce Mondial ».