Paul Ourselin était là pour ça. Depuis le début du Tour du Limousin, il espérait prendre une échappée pour travailler dans l'optique du prochain Tour d’Espagne. L’objectif a été atteint ce vendredi lors de la quatrième et dernière étape. “Tous les jours, le but était d’être à l'avant. Sur les trois premières étapes, ça n’a pas fonctionné malgré mes efforts. Aujourd’hui (vendredi), ça a marché. J’ai couru de manière offensive, comme j’aime faire”’, apprécie-t-il auprès de DirectVelo.

« IL FALLAIT Y CROIRE JUSQU’AU BOUT »

Le coureur de TotalEnergies a pris place dans un groupe de cinq coureurs, parti après 35 kilomètres. À ses côtés : Stijn Appel (A Bloc CT), Imanol Erviti (Movistar Team), Thomas Joseph (Tarteletto-Isorex) et Martin Marcellusi (Green Project-Bardiani CSF-Faizane'), le meilleur grimpeur de la course qui sera distancé avant d’arriver sur le circuit final. Au moment de passer pour la première fois sur la ligne d’arrivée située à Limoges, les fuyards possèdent 1’30’’ d’avance. “Je me suis dit « pourquoi pas ». Je savais qu’on perdait du temps dans la bosse mais que sur la partie descendante, c’était moins le cas. Les mecs avec moi étaient plus entamés. Ça rendait la chose difficile mais il fallait y croire jusqu’au bout”.

Après dix bornes en solitaire, il est repris à l'entame du dernier tour. Même s’il devra retenter sa chance pour décrocher un premier succès chez les professionnels, le Normand de 29 ans n’est pas mécontent de sa journée. “Ça va bien me servir. C’est une bonne préparation pour la Vuelta qui est dans dix jours”.

UN STAGE EN ALTITUDE EN JUILLET

Il s’est donné les moyens de réussir sa seconde partie de saison. Pendant le mois de juillet, Paul Ourselin s’est préparé, pour la première fois, en altitude, du côté de Tignes (Savoie). “J'ai eu un contrecoup de mon stage au Tour de l’Ain mais c’est normal. Maintenant, les sensations sont bonnes, ça va de mieux en mieux. Il faut continuer sur cette voie-là”. Il n’a plus disputé de Grand Tour depuis la Vuelta 2020. “Généralement, l’équipe ne faisait que le Tour, donc les places étaient chères”.

Paul Ourselin aborde avec confiance le troisième Grand Tour de sa carrière - un Tour et deux Vuelta -, même s’il sait que le niveau sera élevé. “Maintenant, j’ai un peu d'expérience donc ça ne me stresse pas plus que ça. J’ai envie de bien faire. Le but sera de prendre une belle échappée, qui est en mesure de jouer la gagne. Gagner, c’est encore autre chose. Si je veux obtenir un bon résultat, je sais que ce sera de cette manière-là. À la pédale, je sais que je suis en-dessous. Je connais mes limites”. Ce qui ne l’empêchera pas de croire en ses chances s’il se retrouve à l’avant sur une étape.

Crédit vidéo : Cédric Congourdeau - DirectVelo