Le drôle de périple de Maëva Squiban
Maëva Squiban n’est pas près d’oublier cet enchaînement Tour de l’Avenir - Classic Lorient Agglomération. Ce samedi en fin de matinée, la Bretonne était présente au départ à Plouay, une vingtaine d’heures après avoir coupé la ligne d’arrivée de la dernière étape du Tour de l’Avenir, à Sainte-Foy-Tarentaise. Plus de 1000 kilomètres séparent la commune savoyarde de la ville morbihannaise. “J’ai passé une dernière étape du Tour de l’Avenir un peu galère, j’ai eu des problèmes avec le vélo… Puis j’ai passé une partie du final toute seule. J’ai coupé la ligne vers 16h15 et ensuite, ça a été le rush”, explique pour DirectVelo l’athlète de 21 ans. “Il a vite fallu ranger les vélos de chacune et toutes les affaires, sachant qu’on ne partait pas toutes au même endroit”.
La sociétaire de l’équipe de France Espoirs a été emmenée à l’aéroport de Lyon dans le camping-car des Bleues, avec Cédrine Kerbaol - seule autre concurrente du peloton à avoir enchaîné les deux compétitions - et Marie-Morgane Le Deunff. Elle s’est d’ailleurs fait une petite frayeur à l’aéroport à cause d’une carte d’identité périmée, mais a tout de même pu s’envoler pour Nantes. “On a dormi à trente minutes de route de l’aéroport, en arrivant à l’hôtel vers 23h30”. S’en est suivie une courte nuit avant un départ à 8h30 pour Plouay. Et c’est cette fois-ci avec la tenue du Stade Rochelais-Charente Maritime qu’elle s’est présentée dans la zone de départ, avant 11h, après avoir récupéré son vélo, qui avait voyagé dans la nuit grâce à Fred, le mécano de l’équipe de France. “Au niveau de la fatigue, ça allait encore, au final… C’est plutôt les jambes qui risquaient de ne pas répondre”, rigole-t-elle après coup.
Bien rincée par les cinq jours de compétition du Tour de l’Avenir et par le voyage qui s’en est suivi pour traverser la France d’est en ouest, Maëva Squiban s’est courageusement accrochée au sein du peloton pendant deux heures de course. “J’espérais quand même finir la course car Plouay, ce n’est pas rien. C’est une course sur laquelle on se doit de se battre”. Mais au bout de 80 kilomètres, les jambes ont dit stop et elle s'est vue contrainte d'abandonner. “Je me suis battue mais j’étais clairement dans le mal”. Place désormais à un peu de repos pour celle qui espère être sélectionnée pour le prochain Championnat d’Europe à Drenthe, aux Pays-Bas. Pour donc, possiblement, retrouver le maillot de l’équipe de France.